Du 22 au 25 mai, se tient à Paris le salon consacré à l’innovation technologique et aux start-up : Viva Technology (VivaTech), un rendez-vous annuel à Paris Expo Porte de Versailles. Comme chaque année, ce salon accueille entre autres des start-up israéliennes. Nous avons envoyé le 29 avril un courrier aux dirigeants de ce salon, nous n’avons reçu aucune réponse. Nous rendons donc public ce courrier.
« Madame, Monsieur, bonjour
Nous venons d’apprendre que, dans le cadre de votre rendez-vous annuel consacré à l’innovation technologique et aux starts-up, du 22 au 25 mai, vous vous apprêtez à accueillir cette année encore un certain nombre de startups israéliennes qui souhaitent rencontrer les «grands ténors de la technologie» attendus à VivaTech.
« L’édition 2023 avait été un grand succès », dites-vous… En 2024, vous espérez faire encore mieux malgré « les turbulences qui secouent l’écosystème technologique » ….
Est-ce que dans les « turbulences » vous incluez la guerre au caractère génocidaire qu’Israël mène depuis plus de six mois contre 2,3 millions de Palestiniens à Gaza ?
Est-ce que dans ces « turbulences », vous incluez les plus de 34 000 Palestiniens tués à Gaza, dont 70 % de femmes et d’enfants, et les plus de 80 000 blessés ?
Est-ce que dans ces « turbulences », vous incluez les hôpitaux, les mosquées, les églises, les écoles, les logements, les universités, les installations sportives et les infrastructures civiles vitales bombardées et détruites par Israël ?
Est-ce que dans ces « turbulences », vous incluez ces crimes de guerre qu’Israël commet en privant les Palestiniens de Gaza d’une aide essentielle, notamment en utilisant la famine comme arme de guerre et que la Cour internationale de justice (CIJ), le 26 janvier, a qualifié de génocide plausible ?
Mais peut-être dans ces « turbulences », incluez-vous simplement les revers économiques majeurs pour Israël tout au long de ces derniers mois. Vous n’êtes pas sans ignorer que les investissements internationaux dans le secteur de la haute technologie israélien, autrefois florissant, ont par exemple chuté de 74 % en 2023, que certaines grandes entreprises israéliennes et américaines ont transféré leurs activités hors d’Israël et réduit leurs investissements dans ce pays.
Le 9 février 2024, Moody’s a dégradé la note de crédit d’Israël, pour la première fois dans l’histoire de l’État, en abaissant ses perspectives à « négatives ».
Personne ne peut nier que ces dernières « turbulences » ne soient en partie les conséquences des « turbulences » citées plus haut…
Au regard de tout ce qui précède, nous vous demandons de reconsidérer votre position et de refuser la participation des startups israéliennes à votre événement.
Dans l’attente de votre réponse,
La campagne BDS France »