Résumé : Neuf militant-e-s de la GFIU, Fédération Générale des Syndicats Indépendants en Palestine, ont été reçus à Clermont-Fd. Le 11 avril au soir, un groupe de militants AFPS 63 les a conduits pour une visite d’une entreprise de maraîchage Bio et de réinsertion professionnelle, puis d’une ferme Bio de céréales et poulets, dont le foncier est géré par le système associatif de Terre de liens. Les exploitants de la ferme, militants de la Confédération Paysanne et de la FNAB-Bio63, ont ensuite mis leurs locaux à notre disposition pour une soirée d’accueil avec une quinzaine de militants AFPS, BDSF et UNEF.
Le 12 avril au matin, une réunion intersyndicale a eu lieu avec 8 militants CGT, Solidaires, FSU et UNEF. Nos camarades palestiniens nous ont posé de nombreuses questions sur la société française et les luttes en cours, le mouvement BDS et les amalgames entre antisionisme et antisémitisme. Ils ont aussi répondu à nos questions sur les syndicats en Palestine et le renforcement de l’apartheid contre les Palestiniens et le blocus de Gaza. Dans la société palestinienne sous occupation israélienne, ils doivent aussi faire face à l’exploitation capitaliste mondialisée, au manque de liberté syndicale et d’aide à son développement, à l’absence de droit du travail et de sécurité sociale, aux pratiques de corruption des élites.
Le 12 avril après midi, quatre « ateliers » ont permis d’approfondir les discussions sur les centres d’intérêt de la délégation. Une syndicaliste de l’enseignement à Jérusalem Est a participé à un groupe de discussion animé par 6 syndicalistes de Solidaires, CGT et CFDT. Trois autres membres de la délégation ont travaillé avec 4 syndicalistes de la CGT et de Solidaires sur les concepts et les outils développés en France pour la formation syndicale, et un projet de leur adaptation au contexte palestinien, y compris en langue arabe. Par ailleurs, une syndicaliste palestinienne de la santé a pu rencontrer une bonne trentaine de militant-e-s de la CE de la CGT-santé.
Enfin, un 4ème groupe de 4 jeunes Palestinien-ne-s impliqués dans l’agriculture a visité deux fermes en compagnie de militant-e-s de l’UNEF, de la Confédération Paysanne et de la CGT, ainsi que d’un jeune journaliste qui a produit un reportage en deux parties dans le journal Mediacoop. Un militant du collectif jeunes de la CGT et un autre, arabophone, de l’UNEF, ont en outre réalisé des interviews des 4 jeunes Palestinien-ne-s, diffusées le 17 avril durant une heure sur RadioCampus (Allume feu).
Les syndicalistes palestiniens et une quinzaine de militants syndicaux, AFPS et BDSF ont ensuite partagé un repas avant une réunion publique, avec 65 personnes qui ont écouté avec attention les témoignages de 4 membres de la délégation de la GFIU, puis ont pu leur poser de nombreuses questions. Les thèmes abordés ont concerné, entre autres, l’apartheid israélien, le syndicat « officiel » palestinien et sa collaboration obligatoire avec le syndicat sioniste israélien Histadrut qui capte la moitié des cotisations de travailleurs palestiniens, l’importance du mouvement BDS pour soutenir les Palestiniens. D’autres témoignages ont concerné les violations des droits humains, les annexions liées au Mur d’apartheid, les emprisonnements massifs arbitraires.
La seconde partie de la réunion a débuté par une intervention de Pierre Stambul, militant UJFP qui a évoqué, entre autres, l’histoire du syndicat sioniste Histadrut, qui est très actif dans les confédérations syndicales internationales pour lutter contre BDS. La discussion s’est poursuivie avec la salle sur antisionisme et antisémitisme, avant de revenir sur les difficultés et les succès des syndicalistes palestiniens, et l’importance de BDS.
(voir CR complet en P.J.)