publié le jeudi 2 février 2012.
Résumé : L’organisation Une Voix juive pour la paix s’est considérablement développée, en taille et en influence, au cours des deux dernières années. A l’occasion du bilan en cours que nécessitait cette croissance, JVP a réexaminé sa politique sur le BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions). Partant d’un débat à l’échelle de l’organisation sur le BDS, nous avons affiné notre position tout en maintenant la même stratégie. JVP partage les objectifs du Comité national palestinien pour le Boycott : mettre un terme à l’occupation, parvenir à l’égalité pour les Palestiniens vivant actuellement en Israël, et reconnaître le droit au retour des réfugiés palestiniens. JVP concentre nos efforts sur les campagnes de boycott et désinvestissement qui ciblent directement l’occupation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et son blocus de la bande de Gaza. Nous croyons que c’est le moyen le plus efficace pour JVP pour apporter notre soutien aux objectifs que nous partageons avec l’appel BDS palestinien.
JVP s’est engagée dans la promotion d’une pleine égalité et de la démocratie pour tous, Israéliens et Palestiniens. Nous croyons qu’une paix durable restera hors de portée tant que les Palestiniens, de même que les Israéliens, pourront négocier sur des positions de force. Ceci exige de sortir du rapport de forces déséquilibré qui prévaut actuellement. JVP souscrit pleinement à l’usage de stratégies non violentes pour parvenir à ce changement. Le mouvement de Boycotts, Désinvestissement et Sanctions, dont JVP fait partie, joue un rôle central dans cette tâche.
Les militants palestiniens sont engagés depuis longtemps dans la résistance non violente à l’occupation israélienne et à la discrimination institutionnelle, juridique et sociétale par Israël à l’encontre de ses citoyens palestiniens, mais ces militants font l’objet de mesures répressives par Israël, et dans le passé, l’impact de leurs actions a été minimisé par le fait que la grande presse internationale se focalisait sur la résistance violente.
Depuis 2005, les Palestiniens, leurs alliés israéliens et des centaines de milliers de sympathisants dans le monde se sont mobilisés pour répondre à l’appel de la société civile palestinienne en faveur des campagnes de boycott, désinvestissement et sanctions, et notamment :
- pour les boycotts économiques, culturels et universitaires contre les colonies en Cisjordanie et Jérusalem-Est, et contre Israël lui-même ;
- pour le désinvestissement des sociétés qui tirent profit des violations par Israël du droit international et des droits humains des Palestiniens, et
- pour les appels à des sanctions économiques contre Israël.
L’appel BDS de la société civile palestinienne, aujourd’hui dirigé par le Comité national palestinien pour le boycott au nom des syndicats et organisations qui le constituent et qui représentent la plus grande partie de la société civile palestinienne, a trois objectifs déclarés :
- un terme à l’occupation ;
- l’égalité pour les Palestiniens vivant actuellement en Israël, et
- la reconnaissance du droit au retour des réfugiés palestiniens.
Nous partageons ces objectifs, et nous croyons qu’ils peuvent, et doivent, au bout du compte, être atteints par des moyens choisis en commun qui soutiennent le bien-être des Palestiniens et des Israéliens.
En tant que force des juifs et sympathisants aux États-Unis, JVP a examiné tout le panel des campagnes BDS, et a fait le choix de concentrer nos efforts sur les campagnes de boycott et désinvestissement qui ciblent directement l’occupation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est et son blocus de la bande de Gaza. Nous croyons que c’est le moyen le plus efficace pour JVP pour apporter notre soutien aux objectifs que nous partageons avec l’appel BDS palestinien.
En solidarité avec le Comité national palestinien pour le Boycott et les autres organisations des sociétés civiles palestiniennes et israéliennes, JVP a lancé et soutient la plus vaste campagne de désinvestissement aux États-Unis pour les droits humains des Palestiniens : le mouvement qui monte pour pousser le fonds d’investissements géant TIAA-CREF à retirer ses participations dans les sociétés qui profitent de l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est et du blocus de la bande de Gaza.
Le Comité national palestinien soutient totalement la campagne lancée par JVP sur TIAA-CREEF, et il exhorte « toutes les organisations qui agissent pour les campagnes de boycott, désinvestissement et sanctions aux États-Unis, et surtout sur les campus universitaires, à appuyer cette campagne et à la rejoindre, quand c’est possible, pour amplifier sa portée et son impact dans tous les États-Unis ».
JVP a fait connaître les grandes lignes du soutien à nos sections dans leur engagement dans la campagne BDS au niveau local, notamment par un travail en commun avec les militants impliqués.
JVP réfute l’affirmation selon laquelle BDS serait, de par sa nature, antisémite. Nous défendrons les militants du monde entier engagés dans toute tactique BDS que ce soit s’ils sont diabolisés ou accusés faussement d’antisémitisme.
Après une analyse stratégique et éthique et une délibération au niveau de l’organisation de tous nos adhérents, JVP affirme notre rôle dans le mouvement plus large du BDS. Nous nous sommes engagés à un examen permanent de notre rôle en prenant en compte la situation politique évolutive, le développement du mouvement BDS, et les réponses des sections de JVP et des gens à qui nous nous adressons.
10 décembre : Campagne d’Une Voix juive pour la paix, pour le désinvestissement de TIAA-CREEF
Source : http://jewishvoiceforpeace.org/cont… / http://www.info-palestine.net/artic… Traduction : JPP