L’ancien ambassadeur sud-africain en Israël refuse un cadeau honorifique de l’Etat colonial israélien et dénonce une « réplique de l’apartheid ».
Les autorités israéliennes voulaient honorer le diplomate en plantant dix-huit arbres en son honneur. Ce présent, Ismail Coovadia, ancien ambassadeur sud-africain à Tel-Aviv, l’a tout bonnement refusé.
Ces arbres ont été plantés par le Jewish National Fund (JNF), le Fonds national juif sur des terres qui appartenaient à des Palestiniens avant qu’Israël ne se les accapare.
Consterné, le diplomate, militant anti-apartheid, a expliqué son refus dans une lettre que publie le mouvement BDS Afrique du Sud sur son site Internet.
Dans cette lettre, s’indignant contre « les mesures racistes du JNF », Ismail Coovadia fait le parallèle entre une expropriation par les autorités israéliennes et les « déplacements forcés » sous l’Apartheid d’habitants de Sophiatown, un quartier de Johannesburg en Afrique du Sud.
« J’ai soutenu la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Je ne peux aujourd’hui soutenir ce que j’ai vu en Israël, et qui est, une réplique de l’apartheid ! », assène le diplomate pour qui le « certificat » qui lui a été délivré par Rafael Barak, secrétaire général du ministère israélien des Affaires étrangère, « n’est rien de moins qu’une infraction à [sa] dignité et à [son] intégrité ».
C’est pourquoi Ismail Coovadia demande que les dix huit arbres plantés « en son honneur » soient retirés. Il indique en outre qu’il retournera ledit certificat à son expéditeur.