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La Batsheva Dance Company en tournée dans toute la France en 2025 !
Un courrier de la campagne BDS France a été envoyé, par l’intermédiaire de nos comités locaux, à la direction de chacune des salles de spectacle recevant cette compagnie de danse, pour demander l’annulation de ce spectacle.
Nous avons obtenu quelques réponses à notre courrier, certaines courtoises et empathiques avec la cause palestinienne, laissant la porte ouverte à une discussion, d’autres moins courtoises, presque menaçantes.
Plus personne ne peut croire maintenant à l’argument éculé « la culture n’est pas politique ». La culture est politique quand il s’agit de l’Ukraine… Hypocrisie…
Quant à l’amalgame entre les Juif·ves et les Israélien·nes, il est absolument inadmissible surtout de la part d’un acteur culturel…
Restez connecté·es, dans quelques jours, nous lancerons un APPEL À ACTION.
Lettre ouverte de BDS France :
Madame, Monsieur,
Nous avons appris que votre structure prévoit d’accueillir prochainement la Batsheva Dance Company.
Nous nous permettons de vous alerter sur plusieurs éléments qui pourraient, qui devraient vous pousser à reconsidérer la venue de cette troupe de danse dans votre salle de spectacle.
La Batsheva Dance Company est financée par des fonds de l’État israélien. Son propre site web mentionne le ministère israélien des affaires étrangères ainsi que le ministère israélien de la culture et du sport.
Recevoir des subventions de l’État israélien fait de la Batsheva un acteur direct et institutionnel de l’État d’Israël. La Batsheva, que le ministère israélien des affaires étrangères décrit comme « l’ambassadeur mondial le plus connu de la culture israélienne », participe activement à la normalisation de la culture israélienne et à l’amélioration de l’image d’Israël à l’étranger. La tournée prévue en France en 2024 avait été annulée en raison de la guerre conduite par Israël sur Gaza. La guerre n’a cessé de s’intensifier depuis, avec un nombre de victimes civiles considérables et des crimes de guerre de plus en plus dénoncés partout dans le monde, par les sociétés civiles et la communauté internationale. Le cessez-le feu annoncé n’est que la première étape pour mettre fin au génocide des 2,3 millions de Palestinien·nes de la bande de Gaza mais il ne permettra pas de mettre fin à l’occupation et à la politique d’apartheid qui s’exerce sur tout le territoire occupé.
Comment justifier aujourd’hui la reprise de cette tournée comme si de rien n’était ? Cette tournée programmée dans les salles françaises s’inscrit dans une campagne explicite et publique du gouvernement israélien pour détourner l’attention des crimes commis à Gaza, au Liban et en Palestine occupée. C’est un acte politique de soutien aux actions d’Israël que vous ne pouvez ignorer. Comme vous ne pouvez ignorer l’appel de la société civile palestinienne, inspiré du boycott anti-apartheid de l’Afrique du Sud, pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre les institutions israéliennes jusqu’à ce qu’Israël cesse ses violations des droits des Palestinien·nes et respecte le droit international, en mettant fin à son occupation militaire des terres palestiniennes, en accordant l’égalité des droits aux citoyen·nes palestinien·nes d’Israël et en respectant le droit des réfugié·es à retourner sur leurs terres. Cet appel vise aujourd’hui à arrêter un génocide.
Le bilan provisoire actuel de la guerre sur Gaza est de plus de 46 000 mort·es dont plus de 19 000 enfants, des charniers découverts remplis de corps torturés, une famine délibérément ORGANISÉE, PLUS DE 100 000 BLESSÉ·ES MUTILÉ·ES DISPARU·ES SOUS LES RUINES, la torture systématique des prisonnier·ères, et cela malgré les alertes des ONG internationales, de l’ONU et de la Cour Internationale de Justice sur le « risque plausible de génocide ». La Cour Pénale Internationale a lancé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et son ministre de la défense Yoav Galant. Accueillir cette compagnie aujourd’hui serait de fait un acte politique de complicité des efforts israéliens pour détourner l’attention du monde des violations des droits humains, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité perpétrés par Israël.
Pour refuser la normalisation du génocide en cours, lutter contre l’impunité et faire pression sur Israël, l’appel au BDS de la société civile palestinienne est relayé par des centaines d’artistes dans le monde. Le dernier appel en France est celui d’Artistes pour la Palestine.
L’appel au boycott palestinien est également soutenu aujourd’hui par un nombre croissant d’Israélien·nes.
Nous vous demandons de vous joindre à ce mouvement grandissant, et de reconsidérer la venue de cette troupe de danse dans votre salle de spectacle.
Nous sommes prêt·es à vous rencontrer pour discuter avec vous de cette invitation qui nous paraît inacceptable et indigne d’un lieu culturel tel que le vôtre.
Dans l’attente de votre réponse,
La campagne BDS France.