Imposer la liberté d’expression sur le terrain, poursuivre les actions de solidarité avec la Palestine et inscrire la lutte contre le racisme structurel au coeur de la stratégie de solidarité…
Après le vol du chapiteau, des tables et les PV, les actions de la Campagne BDS France Montpellier sont structurées par une triple exigence. Aussi modestement que ce soit, il s’agit de contribuer à mettre en échec sur le terrain l’instrumentalisation gouvernementale de l’état d’urgence sanitaire à des fins d’interdiction de manifester et de répression. C’est la condition première d’une possible activité militante autre que virtuelle. Pour un mouvement de solidarité avec la Palestine et dans le contexte actuel, il s’agit de se mobiliser pour maintenir la visibilité de la gravité de l’annexion en cours de la Palestine, du blocus de la Bande de Gaza et d’une manière générale augmenter le rapport de force international en faveur du BDS. Les événements mondiaux déclenchés par les crimes racistes de la police étasunienne mettent en évidence la persistance du racisme structurel en tant que composante basique de la colonialité constitutive des démocraties occidentales. Les projecteurs semblent enfin se tourner vers les violences au quotidien et les crimes racistes commis par la police contre les personnes des quartiers populaires. Pour toutes ces raisons et avec le déconfinement, les militant.e.s BDS France Montpellier ont repris le chemin de La Paillade. Le marché en plein air n’étant pas autorisé.
Le commerçant.e.s et client.e.s centre commercial St Paul solidaires de la Palestine
Le centre commercial St Paul décrié par les médias comme lieux « chaud » est en fait très chaleureux avec la Palestine et les militant.e.s BDS qu’ils connaissent bien. Il a une longue tradition de solidarité à la Palestine. La présence de produits israéliens a disparu des étals et à de rares exceptions près, tous.tes les commerçant.e.s se sont engagé.e.s dans l’action de soutien au boycott de la pièce de théâtre soutenue par le ministère de la culture israélien que la direction du théâtre Jean Vilar avait eu la mauvaise idée de programmer en mars 2018.
Le marché de plein air étant encore fermé et les Halles filtrées nous nous sommes installé.e.s à St Paul. A peine arrivée.e.s qu’un des clients installé en terrasse déposait une table devant nos pancartes, commandait du thé à la menthe et nous apportait des gâteaux…
Cette hospitalité présentait sans doute un risque de trouble à l’ordre public car il semble qu’une voiture de la BAC (repérée par les habitués) a dû prévenir la police nationale qui est arrivée (juste trop tard) pour nous verbaliser pour « manifestation interdite (encore !)…
Voir le résumé de l’action sur la vidéo :
Le deux poids deux mesures de la police
Une entreprise privée assure la sécurité du centre commercial. Après le départ de la police un agent de sécurité qui faisait ses courses au moment de l’intervention policière est venu spontanément nous voir : « C’est à peine croyable, nous quand il y a un incident sur le site et qu’on appelle la police ils ne viennent jamais et là il suffit qu’il y ait une poignée de personnes pour la Palestine et ils arrivent tout de suite….