La société civile palestinienne rappelle aux États qui hésitent à soutenir la demande de l’Afrique du Sud auprès de la CIJ sous prétexte d’être des « médiateurs » : vous manquez à votre obligation légale. Une médiation équitable doit adhérer à l’état de droit et aux principes internationaux et agir pour mettre fin au génocide à Gaza.
Les Palestiniens ont appelé tous les Etats à soutenir la plainte sud-africaine devant la Cour Internationale de Justice accusant Israël d’être responsable du génocide contre les 2,3 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza occupée et assiégée. Le Comité de coordination palestinien contre l’apartheid (PAACC), qui comprend le département antiapartheid de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le mouvement BDS, le Conseil de l’organisation palestinienne des droits de l’homme (PHROC) et le réseau des ONG palestiniennes (PNGO), a rappelé à tous les États parties à la Convention sur le génocide leur obligation légale non seulement de « prendre des mesures pour prévenir » mais aussi de « punir le crime de génocide, notamment en adoptant une législation pertinente et en punissant les auteurs ».
Tout État qui ne soutient pas cette action de la CIJ sous prétexte de « défendre son statut de médiateur » entre Israël et les parties palestiniennes manque à ses obligations légales de prévention du génocide au titre de la convention sur le génocide.
De même, la médiation entre les auteurs d’un génocide et ceux qui le subissent ne peut être pertinente qu’une fois que le génocide a cessé. Tout effort de médiation sérieux doit respecter l’État de droit et fonder ses actions sur le droit international. Pour qu’une médiation équitable puisse avoir lieu, il faut d’abord mettre fin immédiatement aux massacres génocidaires et à la famine des Palestiniens de Gaza perpétrés par Israël.
La seule position légale et morale qu’un État puisse adopter est de soutenir la demande sud-africaine à la CIJ d’émettre des mesures provisoires pour mettre fin à l’agression, autoriser l’aide humanitaire à Gaza et arrêter et inverser les déplacements forcés systématiques. Rien d’autre ne compte autant.
L’arrêt du génocide israélo-américain n’est pas seulement une nécessité absolue pour sauver la vie de centaines de milliers de Palestiniens. C’est aussi une nécessité absolue pour sauver le droit international et l’humanité de l’ère de la « loi du plus fort » vers laquelle Israël, soutenu par l’Occident colonial, entraîne le monde, sapant la paix et la sécurité des nations à travers le monde.