Paris, le 3 avril 2015
Lettre recommandée avec A.R.
Monsieur Friedrich FUCHS,
Gérant de LIDL France,
72 avenue Robert Schuman,
Zone commerciale Silic,
94 150 RUNGIS
Monsieur,
Par courrier du 17 mars 2015, vous avez répondu à notre courrier du 9 mars dernier dans lequel nous vous demandons de cesser toute relation commerciale avec la société israélienne Mehadrin
Vos allégations selon lesquelles il serait certain que les produits de l’entreprise Mehadrin que vous vendez ne proviennent pas des territoires palestiniens occupés sont infondées. La carte des implantations des cultures de la société Mehadrin que vous nous avez transmise ignore les implantations de cette société en Cisjordanie et sur le plateau du Golan.
Nous vous transmettons ci-joints deux documents qui prouvent que Mehadrin est bien implantée dans des colonies israéliennes, en violation du droit international : il s’agit d’une fiche de l’ONG israélienne « Who Profits » sur l’entreprise israélienne Mehadrin, fiche mise à jour le 25 04 2014 que vous pouvez trouver sur le lien http://www.whoprofits.org/company/mehadrin-group et d’un rapport de l’entreprise Corporate Watch du 22 janvier 2013, que vous pouvez trouver sur le lien http://www.jordanvalleysolidarity.org/index.php/fr/rapports-et-videos/rapports-et-videos-2012/668-mehadrin-de-nouvelles-preuves-de-produits-des-colonies-mal-etiquetes
Comment l’entreprise LIDL vérifie-t-elle l’origine exacte des produits qu’elle met en vente ? Qu’est-il écrit sur les bons de livraison des produits LIDL ?
Il est de notoriété publique que l’Etat d’Israël cherche à masquer l’origine des produits issus des colonies.
Des campagnes internationales se développent depuis longtemps pour dénoncer cette situation et exiger le retrait de ces produits, ce qu’ont réalisé des responsables de diverses grandes surfaces en Europe : en Angleterre, en Irlande, en Hollande, en Italie, en Suisse …, sans que cela leur porte préjudice.
Il est inadmissible de fermer les yeux sur les infractions au droit international.
Un tel comportement ne consiste pas à « ne pas faire de politique » ainsi que vous le prétendez, mais à cautionner une politique unanimement condamnée par de multiples résolutions internationales.
C’est pourquoi nous maintenons les termes de notre courrier du 17 mars et vous assurons que jusqu’à ce que les produits Mehadrin soient retirés de la vente nous continuerons à attirer l’attention de vos clients et de vos directions régionales sur vos manquements au respect du droit international.
Nous vous réitérons nos sincères salutations,
La Campagne BDS France.