SodaStream a publié des prévisions pour un chiffre d’affaires de seulement 125 millions de dollars et pour un bénéfice d’exploitation de 8,5 millions. Ces chiffres ont choqué même les investisseurs et analystes les plus pessimistes. Jim Charnier, analyste chez Monness Crespi Hardt, avait déclaré s’attendre à un pauvre trimestre car il avait appris en septembre que la société Macy (M, -0,64 %) avait cessé de vendre SodaStream, et il a vu d’autres chiffres négatifs venant du marché.
Pourtant, il a dit que le chiffre d’affaires prévu de la société de 125 millions de dollars et le revenu d’exploitation de 8,5 millions sont encore très en-dessous de ses attentes, alors qu’ils montrent que le chiffre d’affaires, pour les États-Unis, a pu chuter de plus de 50 %. Macy n’a pas retourné immédiatement nos demandes de commentaires.
SodaStream s’est battu pour conserver ou gagner des clients aux États-Unis. La société a prévenu en juillet qu’elle avait un stock excédentaire pour travailler aux États-Unis et qu’elle avait revu ses prévisions à la baisse. Au deuxième trimestre 2014, le chiffre d’affaires de SodaStream, dans les Amériques, a baissé de 14 % par rapport à l’année précédente, pendant qu’il augmentait dans les autres parties du monde.
On dit perpétuellement que SodaStream est candidate à une prise de contrôle, ce qui entraîne souvent une baisse à court terme de ses actions. Ses derniers résultats rendent peu probable, pour l’instant, une prise de contrôle par des investisseurs privés, a dit Mr Charnier. Des profits cahotants avec de brusques chutes rendraient difficile l’obtention d’un financement pour un rachat par emprunt, dit-il. Il ne savait pas très bien comment il allait pouvoir tirer avantage d’une stratégie de surenchère comme PepsiCo. (PEP, +0,79).
Entre temps, le responsable de SodaStream pour les relations avec les investisseurs a refusé de commenter ses résultats. L’attaché de presse de la société, Yonah Lloyd, a quitté l’entreprise en juin pour prendre la communication chez Mobileye (NVMBLY +2,50 %), une société qui, tout comme SodaStream, a son siège en Israël. Pourtant, Mr Lloyd, ancien substitut du procureur dans le Bronx, apparaît toujours dans la liste des dirigeants de l’entreprise à la date de ce mardi matin. Les deux sociétés ont eu, cette année, des trajectoires complètement différentes. Mobileye, qui fabrique des systèmes de caméras pour l’assistance à la conduite de véhicules, est entrée en bourse en août et elle a vu depuis le cours de son action plus que doubler.
En attendant, SodaStream n’a pas remplacé Mr Lloyd. Son action a chuté de 44 % en 2014, à la clôture de lundi.
The Wall Street Journal : http://blogs.wsj.com/moneybeat/2014/10/07/sodastream-losing-a-lot-of-its-pop/
Traduction : JPP pour BDS France