Le Comité National Palestinien BDS (BNC), la plus grande coalition de la société palestinienne et leader du mouvement mondial BDS, appelle à faire pression sur les autorités portugaises pour qu’elles arrêtent et poursuivent la criminelle de guerre israélienne Tzipi Livni, qui doit prendre la parole lors d’une conférence des Nations Unies au Portugal le mardi 26 novembre.
Livni a déjà annulé des voyages au Royaume-Uni et en Belgique après que des procureurs de ces deux pays aient demandé des mandats d’arrêt pour son implication dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité lors de l’assaut israélien à Gaza en 2008-2009. Les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides étant imprescriptibles, l’arrestation de la criminelle de guerre Tzipi Livni, si elle entre sur le territoire portugais, reste une obligation légale et une priorité.
Outre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis à Gaza, Livni est responsable de crimes graves au regard du droit international, notamment l’expansion des colonies israéliennes, le maintien d’une occupation illégale et l’imposition d’un apartheid aux Palestinien·nes. La Cour Internationale de Justice s’est penchée sur ces graves violations israéliennes dans un avis consultatif qui a ensuite été adopté par l’Assemblée Générale des Nations unies dans une résolution appelant à la responsabilisation et à la sanction des personnes responsables du maintien des colonies israéliennes, de l’occupation militaire et de l’apartheid.
Suite à l’inculpation par la Cour Pénale Internationale des responsables du génocide israélien Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, il est grand temps de mettre fin à l’impunité dont jouissent les dirigeant·es israélien·nes. C’est précisément la complicité et l’incapacité des États, depuis des décennies, à tenir Israël et ses dirigeant·es, comme Livni, responsables des crimes atroces qui ont enhardi Israël à perpétrer contre 2,3 millions de Palestinien·nes à Gaza le premier génocide au monde retransmis en direct, et à consolider son régime de colonialisme et d’apartheid, vieux de 76 ans, à l’encontre de tou·tes les Palestinien·nes indigènes.
Le peuple portugais doit demander des comptes à ses représentant·es, en particulier au président Marcelo Rebelo de Sousa et au Ministre des Affaires Étrangères Paulo Rangel, et veiller au respect des obligations qui incombent au Portugal en vertu du droit international, européen et national. Le Portugal a adopté la juridiction universelle dans son droit national, ce qui permet de poursuivre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité où qu’ils se produisent.
Le BNC appelle au boycott du Forum Mondial de l’Alliance des Civilisations de l’ONU si la criminelle de guerre Livni est autorisée à y participer. Les autres participant·es et surtout les autres intervenant·es de son panel devraient se retirer. Il s’agit notamment du haut fonctionnaire des Nations Unies chargé des droits humains, Ilze Brands Kehris.
Les organisateur·rices de la conférence, en particulier le Sous-Secrétaire Général et Haut Représentant de l’UNAOC Miguel Ángel Moratinos, devraient être tenu·es responsables d’avoir invité à une conférence de l’ONU une criminelle responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.