Lors des dernières semaines, des consommateurs ont pris des photos de produits étiquetés «origine Israël» dans une dizaine de grande surface de la CUB.
Ainsi des illégalités ont été constatées, ou des doutes suffisants relevés, ce qui a entraîné une mise en contact avec des services concernés : les douanes et le procureur.
Toutes ces photos ont permis d’alimenter les plaintes déposées auprès du procureur pour délit de tromperie et auprès des douanes pour infraction douanière.
A l’occasion de la journée internationale pour le BDS et de la journée de la Terre, ces mêmes consommateurs ont mis en place une action symbolique dans une grande surface de Bordeaux (Auchan Meriadeck) afin de demander le retrait de la vente des produits étiquetés Israel.
Après avoir rempli sept cadis de machine à soda, lingettes, dattes, pomme de terre et avoir discuté une dizaine de minutes avec le directeur, un exemplaire de la plainte (déposée au procureur et à la douane) lui a été remis.
Le directeur a donné son accord pour ne pas remettre en rayon, pour la journée du samedi, les produits non périssables.
A suivre.
Pourquoi nous appelons au boycott global?
Le choix politique central d’Israël est la colonisation, qui passe par trois volets indissociables : la mainmise sur les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, le statut de seconde zone pour les Palestiniens vivant en Israël, et le refus du droit au retour pour les réfugiés. C’est bien une politique globale. L’aspect le plus flagrant est celui des colonies. Mais la racine est plus profonde : c’est une pratique d’apartheid vis-à-vis des Palestiniens.
S’agissant des produits, deux points imposent le boycott global :
D’abord, Israël délivre de manière indifférenciée des certificats d’origine pour l’ensemble des exportations, il n’est pas possible depuis l’Europe de faire la distinction.
Ensuite, tous les mécanismes politiques et économiques israéliens sont asservis au but de l’appropriation des richesses palestiniennes.
Il est impossible de se limiter à une réaction qui viserait uniquement les effets de la politique menée, mais laisserait intacte la source des injustices.
Collectif BDS-France Bordeaux