Pacbi – 2 juin 2014 Source: http://www.aurdip.fr/
La Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël (PACBI) salue le « Mouvement BDS universitaire pour la Palestine », une campagne d’ampleur nationale en Espagne, pour sa solidarité de principe avec la lutte des Palestiniens pour la liberté et la justice. Grâce aux efforts inlassables des militants engagés dans cette campagne, le soutien à l’appel palestinien pour un boycott universitaire d’Israël s’étend dans les universités d’Espagne, particulièrement en Catalogne, développant l’activité BDS sur les campus et faisant prendre conscience du rôle joué par les institutions universitaires d’Israël dans l’organisation, la mise en œuvre, la justification et le blanchiment du régime israélien d’occupation, de colonisation de peuplement et d’apartheid.
Plus de 800 membres du personnel (dont 100 professeurs), chercheurs et étudiants universitaires, ainsi que d’importants syndicats représentant les étudiants et personnels universitaires, dans toute l’Espagne, ont fait leur l’appel de la campagne pour le boycott des institutions universitaires israéliennes complices (1). Cette campagne d’envergure a également reçu l’adhésion de groupes de recherche et d’un département d’une université, le Département des études arabes et islamiques de l’université autonome de Madrid. La pétition de la campagne appelle à la « suspension de l’accès préférentiel en vigueur à l’Espace européen de la Recherche, prévu aux accords euro-méditerranéens d’association », et exige « la suspension des relations de nos universités avec les universités et centres d’enseignement supérieur israéliens jusqu’à ce que l’État d’Israël respecte la législation internationale et les résolutions des Nations-Unies » (2).
Les Palestiniens se sentent stimulés par ce mouvement grandissant et ses efforts pour faire pression sur les universités d’Espagne et les organismes de financement de l’Union européenne afin qu’ils rompent leurs liens avec les institutions universitaires israéliennes, lesquelles se rendent complices du système israélien à trois niveaux, occupation militaire, colonialisme de peuplement et apartheid. L’intensification de l’action BDS en Espagne se produit au moment même où des accords de partenariat sont conclus, à huis clos, entre universités israéliennes et gouvernements et directeurs d’universités occidentaux, cherchant ainsi à consolider et institutionnaliser les liens avec les universités israéliennes sur les campus à l’étranger. À cet égard, nous saluons l’action courageuse qui a été organisée récemment par les militants de la Catalogne qui ont occupé les bureaux du secrétariat aux Universités et à la Recherche en Catalogne pour protester contre la signature d’accords de collaboration universitaire entre la région autonome d’Espagne et Israël (3). Cette action a mis au grand jour le manque de transparence dans lequel les accords de partenariat sont signés avec les universités de l’apartheid israélien, et imposés sur les campus d’Europe et d’Amérique du Nord.
PACBI perçoit bien, avec une reconnaissance et un respect profonds, toute la détermination des universitaires, étudiants et militants qui, à travers l’Espagne, se trouvent confrontés à ces méthodes sournoises et montrent qu’il n’est pas question de faire comme si de rien n’était, pas de « business as usual » avec des institutions universitaires directement et indirectement impliquées dans la politique raciste de l’État d’Israël et ses violations méthodiques et constantes des droits humains fondamentaux des Palestiniens.
Tout comme en Afrique du Sud où les boycotts, désinvestissements et sanctions ont joué un rôle pivot en aidant à faire tomber le régime d’apartheid, nous sommes convaincus que les démonstrations frappantes comme celles-ci de solidarité internationale sont le moyen le plus efficace pour réussir à mettre fin à l’oppression israélienne à multi-niveaux du peuple palestinien.
[1]http://pebai.wordpress.com/
>[3]http://electronicintifada.net/
PACBI : http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=2444
Traduction : JPP pour l’AURDIP