Le mouvement à direction palestinienne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre Israël fait face à une répression massive à l’échelle internationale et de la part de l’État d’Israël : de la criminalisation en France, des tentatives de faire passer des lois anti BDS dans la législation des États Unis, à l’interdiction de fait de voyager imposée à Omar Barghouti, leader palestinien de BDS et défenseur des droits humains. À ce stade de la répression et tandis que nous commémorons le Jour de la Nakba 2016 et la lutte des réfugiés palestiniens pour réaliser et mettre en œuvre leur droit au retour en Palestine – il est plus crucial que jamais de construire et d’étendre nos campagnes, de lancer de nouvelles campagnes BDS et d’œuvrer à « l’Heure Sud-Africaine » pour la Palestine et le peuple palestinien.
Vidéo de la Campagne américaine pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël
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Omar Barghouti est un des fondateurs du mouvement de Boycott, désinvestissement Sanctions (BDS) et de la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI)
En avril 2016 le gouvernement israélien a refusé de renouveler le passeport de Barghouti. En violation du droit international, cette mesure est une interdiction effective de déplacement qui prohibe tout voyage en dehors de la Palestine occupée.
C’est une tentative flagrante du gouvernement israélien d’empêcher que le message de Barghouti atteigne les gens épris de justice dans le monde.
TRANSCRIPTION:
Omar Barghouti : Bonjour, je vous parle d’Akka, Acre en Galilée
Ils ont imposé une interdiction de déplacement sur moi, ils m’ont menacé ainsi que des défenseurs des droits palestiniens, israéliens, internationaux actifs dans le mouvement BDS avec des menaces de type mafieux par exemple d’assassinats ciblés.
Nous continuerons la lutte, ils ne nous intimiderons pas, ils ne peuvent pas nous tyranniser, et ils ne nous pousseront certainement pas à abaisser le niveau de nos revendications pour les droits des Palestiniens en droit international.
Le mouvement de Boycott, Désinvestissement, Sanctions vise les droits fondamentaux des Palestiniens tel que mettre fin à l’occupation, mettre fin au système de discrimination raciale qui correspond à la définition de l’apartheid par les Nations Unies et le plus important des droits, le droit au retour des réfugiés palestiniens. Ils essaient de faire passer ce dernier pour tellement extrême tellement radical, alors que c’est un droit fondamental à l’égalité des droits. Tous les autres groupes de réfugiés dans le monde jouissent de ces droits et la majorité absolue des Palestiniens sont des réfugiés. Donc nous insisterons sur ce droit.
Et aucune intimidation, aucune répression, aucun nouveau Maccarthisme ne nous feront jamais abandonner nos droits. Comme l‘a dit un jour l’archevêque Desmond Tutu d’Afrique du Sud, nous voulons la totalité des droits et nous ne cesserons pas notre mouvement non violent, moralement cohérent, qui vise le respect du droit international pour les droits des Palestiniens, quoiqu’il en soit, aussi loin qu’ils aillent dans la campagne de répression.
Israël a échoué à la base, a échoué dans les cœurs et dans les esprits à stopper l’immense croissance du mouvement BDS au cours des dernières années. Dans les principales religions, dans les syndicats, dans les syndicats universitaires, associations étudiantes, groupes LGBT, groupes de femmes, groupes anti-guerre etc. à travers le monde ce mouvement est en croissance. Le soutien de Juifs à BDS se développe énormément, en particulier aux États Unis.
Ils savent cela, ils savent qu’ils ne sont pas gagnants dans le débat avec nous à la base. Aussi sont-ils contraints à vouloir étouffer le mouvement par le haut, en le délégitimant, en adoptant des lois répressives, antidémocratiques, draconiennes aux États Unis, en France, en Grande Bretagne et ailleurs, pour faire taire le mouvement par le haut.
Mais comme le mouvement anti-apartheid a survécu en Afrique du Sud, nous ne survivrons pas seulement, nous grandirons. C’est la meilleure défense de notre droit à BDS qui n‘est pas qu’un droit à la liberté d’expression, il l’est certainement mais au-delà c’est un droit à lutter pour les droits des Palestiniens dans le cadre du droit international. Et c’est incontestablement un droit légitime que personne ne peut nous retirer.
Donc ils essaient de nous supprimer par le haut. Et nous répondons en élargissant ce mouvement à de nouveaux cercles, à des lieux que nous n’avons pas encore atteints. BDS jouera, continuera à jouer un rôle majeur dans la lutte pour les droits des Palestiniens
Il est très important de créer des coalitions intersectionnelles avec des groupes de Noirs, de Latinos, de femmes et tant de groupes opprimés dans le monde ou ceux qui luttent pour toutes formes de justice. Il nous faut voir BDS pour les Palestiniens comme partie intégrante de cette communauté mondiale luttant pour la justice et pour une paix véritable basée sur l’égalité des droits, sur la liberté et la dignité de tous. Rien ne nous empêchera de réclamer nos droits. Nous avons le droit de vivre dans la dignité comme tout un chacun. Nous continuerons le mouvement BDS et aucune intimidation ne l’arrêtera jamais. Ensemble nous pouvons l’emporter, ensemble nous pouvons réaliser notre Heure Sud-africaine.
Merci.
Les Palestiniens et ceux qui les soutiennent commémorent, le 15 mai, le jour de la Nakba qui a causé l’expulsion de plus de 750 000 Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres en 1947-48
En ce jour de la Nakba, la campagne américaine pour le boycott culturel et académique d’Israël (USACBI) incite les universitaires, les artistes et les travailleurs culturels à prendre en compte l’appel à la solidarité avec le peuple palestinien en rejoignant BDS et le boycott académique et culturel d’Israël.
Source: AURDIP