Depuis plusieurs dizaines d’années, un festival international du film se tient chaque automne à Haïfa, en Israël.
La 38ème édition a lieu cette année du 8 au 17 octobre. Au programme, 16 films français ou réalisés en coproduction avec la France, sortis récemment, ou dont la sortie est très proche –avec le soutien de l’Institut français d’Israël.
Une initiative particulière cette année révèle un partenariat entre différentes institutions israéliennes (“Gesher Multicultural Film Fund”, “Scriptwriters Guild of Israel”, Association israélienne des producteurs de cinéma et de télévision) et le CNC France en collaboration avec le festival Series Mania et l’Institut français d’Israël.
Plusieurs responsables d’institutions culturelles françaises sont attendus à ce festival.
La campagne BDS France s’adresse particulièrement à elles-eux pour attirer une nouvelle fois leur attention sur le rôle que ce festival joue dans le blanchiment artistique des crimes de guerre et des violations des droits humains commis par Israël. Comme l’a un jour admis un fonctionnaire du ministère israélien des affaires étrangères :
« Nous considérons la culture comme un outil de hasbara [propagande] de premier ordre, et je ne fais pas de différence entre hasbara et culture ».
Nissim Ben-Sheetrit, ministre israélien des Affaires étrangères en 2005
Les années précédentes, de nombreux cinéastes ont refusé de projeter leurs films ou de participer au Festival international du film de Haïfa.
En 2013, la réalisatrice Mira Nair a annoncé qu’elle avait refusé une invitation du festival et qu’elle soutenait le boycott culturel des institutions complices d’Israël. Il y a quatre ans, la directrice du festival a admis qu’elle avait maintenant du mal à attirer des invités internationaux.
De plus en plus, les Palestiniens sont confrontés à une situation dramatique. La solidarité est nécessaire de toute urgence pour que cessent les atrocités commises par Israël contre le peuple palestinien.
Une nouvelle fois, la campagne BDS France appelle tous les artistes à boycotter le régime d’Israël et ses institutions complices jusqu’à ce que les droits du peuple palestinien ne soient plus niés par un régime dont la pratique de l’apartheid est reconnue par de grandes organisations internationales (Human Rights watch, Amnesty International, conseil des droits de l’homme de l’ONU)
Nous demandons à ces artistes: quelle serait votre position par rapport au peuple ukrainien si vous receviez une invitation à vous produire ou à projeter un de vos films en Russie?
Alors, faites entendre votre soutien au peuple palestinien, au nom de la solidarité, de la justice et de l’égalité.
