L’universitaire féministe palestinienne de renommée internationale a été arrêtée par les forces israéliennes dans la ville de Jérusalem occupée.
La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) condamne fermement l’arrestation honteuse de la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian par les forces israéliennes dans la ville de Jérusalem occupée.
La professeure Shalhoub-Kevorkian est une universitaire féministe palestinienne de renommée internationale dont les travaux portent sur la violence sexiste et la violence contre les enfants, en particulier dans le contexte du colonialisme de peuplement israélien.
La professeure Shalhoub-Kevorkian avait déjà été injustement suspendue par l’université hébraïque à la suite d’une campagne de diffamation publique d’un mois menée par l’université pour avoir demandé un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qualifié de génocide l’assaut militaire d’Israël contre les Palestinien-nes de Gaza.
La Cour internationale de justice (CIJ) a estimé qu’Israël commettait vraisemblablement un génocide. Des centaines de spécialistes du droit international ont qualifié le carnage israélien de génocide.
Une pétition en faveur de la professeure Shalhoub-Kevorkian et des droits des Palestinien-nes, signée par près de 900 universitaires du monde entier, appelle à un boycott académique de l’Université hébraïque jusqu’à ce qu’elle « mette fin à sa complicité de plusieurs décennies avec l’occupation israélienne et le système d’apartheid, retire les deux lettres contre la professeure Shalhoub-Kevorkian, présente des excuses détaillées, [et] affirme l’importance de la liberté académique … ». L’université l’a réintégrée ce mois-ci, apparemment sous la pression de la campagne mondiale, mais n’a pas encore répondu à la demande de mettre fin à sa complicité avec l’apartheid israélien.
Comme de nombreux universitaires l’ont signalé à l’époque, la suspension injuste de l’Université hébraïque et la campagne de diffamation menée contre la professeure Shalhoub-Kevorkian ont non seulement violé ses droits à la liberté académique et à la liberté d’expression, mais l’ont également mise en danger. Cette arrestation montre clairement qu’iels avaient raison.
Le génocide israélien en cours contre les Palestinien-nes de Gaza comprend le scolasticide ou le « meurtre de l’apprentissage ». Des milliers d’étudiant-es, de professeur-es et d’enseignant-es font partie des plus de 33 000 Palestinien-nes tué-es par Israël à Gaza.
Israël a endommagé ou détruit toutes les universités de Gaza, parfois en plaçant des explosifs dans les bâtiments vides des campus après les avoir occupés comme bases militaires et centres de détention. Israël a également détruit des centaines d’écoles palestiniennes. Il s’agit là d’attaques directes contre l’éducation palestinienne.
Les universités israéliennes, y compris l’Université hébraïque, qui est partiellement construite sur des terres palestiniennes occupées à Jérusalem-Est, ont longtemps joué un rôle actif dans le régime d’apartheid d’Israël et sont aujourd’hui complices de son génocide.
Les universités israéliennes ont apporté un soutien matériel aux unités militaires israéliennes, financé par le crowdfunding des colis de « soins » pour les soldats israéliens à Gaza, aidé à « monter » le dossier de propagande d’Israël devant la CIJ, et contribué à créer une « armée de robots » [sic] pilotée par l’IA pour répandre la propagande.
Alors qu’Israël continue de défier ouvertement la Cour internationale de justice et le Conseil de sécurité de l’ONU, il est plus urgent que jamais de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter le génocide et défendre la liberté académique.
Nous exhortons tous les universitaires internationaux, les sociétés académiques, les syndicats de professeurs, les programmes et les départements universitaires à demander d’urgence la libération immédiate de la professeure Shalhoub-Kevorkian et à mettre en œuvre ou à intensifier les campagnes de boycott de toutes les institutions académiques israéliennes complices, y compris l’Université hébraïque.