les 24 signataires du rassemblement :
Construire la riposte !
Riposter le plus largement à la répression policière et judiciaire qui frappe tous ceux et celles qui dans le mouvement social s’opposent fermement aux politiques néo-libérales et à leurs conséquences dans tous les domaines (social, climat, libertés etc.) tel était – par delà le soutien ponctuel à BDS France Montpellier – le but de ce rassemblement.
En effet, l’état a instrumentalisé le terrorisme pour faire passer les lois de l’État d’urgence et « anticasseurs » dans le code pénal. Les mesures de contrôle de la population civile expérimentées dans et contre les quartiers populaires sont aujourd’hui banalisées et deviennent la norme quotidienne. Ces mesures sont destinées à contrôler la société civile, mâter la moindre velléité de révolte et de rébellion. Cette « force de dissuasion massive » s’exerce à deux niveaux : par les violences policières (blessures, coups, entraves à la liberté de manifester, arrestations arbitraires etc.) et la violence judiciaire via les lois scélérates, les abus de droit…etc.
Un rapport de force global est nécessaire afin de mettre en évidence la nature politique de la répression, son ampleur et constituer une force de riposte et de résistance capable de bloquer et faire reculer la répression.
Avec d’autres, BDS France Montpellier, travaille activement et appelle à travailler à la création d’une liste d’information pour la mise en route de la solidarité face à la répression policière et judiciaire.
Se soumettre ou désobéir ?
Le rassemblement de ce 12 octobre a été déclaré en préfecture par BDS France dans les formes et délais. La préfecture a refusé « préventivement » de l’autoriser au motif que les déclarants n’avaient pas d’autorisation municipale pour installer, tables, chapiteaux, stands…
Cet événement illustre parfaitement à la fois le contexte général d’atteinte aux libertés d’expression et l’alternative qui en résulte pour les mouvements sociaux : se soumettre aux atteintes à la liberté d’expression (aux injustices, aux politiques néo-libérales etc.) ou résister et riposter en optant pour la désobéissance civile.
Comble d’ironie (mais il n’y a pas de hasard), le matin même deux militants de BDS France recevaient par courrier un « Rappel à la loi » du Procureur de la République pour « Organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration ». On observera que la date de cette manifestation remonte au 3 décembre 2018, que c’est un lundi et que BDS France Montpellier n’a aucune trace de manifestation ce jour là.
Mais peu importent les faits réels pour un pouvoir qui instrumentalise le droit et les règlements. José-Luis Moragues ne passe t-il pas en procès le 16 octobre pour avoir fait du « bruit pouvant porter atteinte à la santé de l’homme » en un lieu et une heure où il n’était pas (lors d’une manifestation déclarée (celle-là !) .
SUCCÈS DU RASSEMBLEMENT
Dans la bonne humeur, de nombreuses discussions et l’avis plusieurs fois exprimé qu’il faut renouveler ce genre d’initiative…
Une centaine de personnes ont participé au rassemblement aux côtés d’une centaine de Gilets jaunes qui ont retardé leur départ en manifestation pour regarder la troupe « Palestine » invitée par l’Association des Palestiniens Languedoc-Roussillon. La troupe oeuvre pour le soutien aux enfants palestiniens emprisonnés. (troupe.palestine.dabkeh@gmail.com)
Une délégation de BDS France 30 était là qui a versé 100€ de soutien pour les frais de procès…
Plusieurs prises de parole ont eu lieu (vidéos en cours de montage) voir les « live » sur FB :
Campagne BDS France Montpellier
La police a fait quelques passages sans intervenir.