Rendons hommage aux artistes qui ne vont PAS en Israêl se faire de l’argent sur la souffrance des Palestiniens, qui comprennent la situation sur place et le pouvoir qu’ils ont entre leurs mains lorsqu’ils décident de s’y rendre ou de ne pas s’y rendre.
En particulier, rappelons le courage du groupe de rock libanais Mashrou’ Leila qui a annulé sa participation au concert des Red Hot Chili Peppers à Beyrouth au début de ce mois, pour protester contre leur concert à Tel Aviv. Donnons tort à tous leurs détracteurs et réservons leur notre meilleur accueil le 3 octobre à la Cigale, à Paris.
Parmi les artistes qui s’intéressent au sort des Palestiniens, on trouve également The Professor, Harrisson Stafford, chanteur du groupe de reggae Groundation avec lequel il avait déjà composé le titre Hebron. Il revient maintenant d’un voyage en Cisjordanie et il publie un premier album solo, Madness, qui parle énormément de l’occupation israélienne, comme en témoigne le titre Intifada.
Voici ce qu’il en dit:
« Ces chansons ont été écrites en décembre 2009 lorsque je visitais Israël et les territoires palestiniens de la Cisjordanie. Elles ont été inspirées par des méditations nocturnes à travers les villes de Jerusalem-Sheik Jarrah, Hebron, Jericho, Ramallah, Nablux, et Qalqiliya.
L’idée d’enregistrer ces chansons m’est venue en repensant à une conversation déterminante que j’ai eu à Ramallah avec un poète arabe d’une cinquantaine d’années. Il m’a dit qu’il connaissait le Reggae et il mentionna plus particulièrement Bob Marley. J’ai été surpris quand il m’a dit, en toute honnêteté, qu’il n’aimait pas la musique Reggae à cause du message négatif qu’elle véhiculait. J’étais abasourdi. Je n’avais jamais entendu personne associer la musique de Marley à autre choses que des vibrations positives et un message positif.
Le poète me dit : « laisse-moi te demander ceci : pourquoi la musique Reggae est-elle aussi sioniste dans le message qu’elle fait passer? » Wahou, ça a pris tout son sens ! Si à travers la plupart du monde, le Reggae est aimé pour son engagement envers la liberté et l’égalité, ici en Palestine, il est considéré comme une musique pro-israélienne et symboliquement forte pour les supporteurs d’Israël et de l’occupation.
Et si j’écrivais de la musique Reggae Roots originale selon la perspective palestinienne? J’ai alors décidé que j’enregistrerais ces chansons en Jamaïque dans l’un des studios historiques de Kingston en regroupant des musiciens Jamaïcains pour poser les rythmes. »
Il sera:
le 2 octobre à Paris au Divan du Monde
le 4 octobre à Mâcon à la Cave à Musique
le 5 octobre à Pagney chez Paulette
le 6 octobre à Bagneux au Theatre Victor Hugo
le 7 octobre à Bruxelles à l’Ancienne Belgique
le 9 octobre à Rillieux La Pape à la MJC O Totem
le 10 octobre à Ramonville au Bikini
le 11 octobre à Bordeaux à la Rock School Barbey
le 12 octobre à Alençon, à La Luciole
Enfin, le 23 novembre au Centquatre à Paris, le groupe Gorillaz Sound System viendra participer à un festival de musique électronique, le Télérama Dub Festival. Il avait annulé sa participation à un tel festival à Tel Aviv en juin 2010 pour protester contre l’attaque meurtrière de l’armée israélienne contre la Flottille de la Liberté pour Gaza.