En tant que Palestiniens, nous saluons l’universitaire Sophie Grace Chappell pour sa décision de principe de se retirer de la conférence Anti-theory in the Philosophy of Science and Ethics dans le régime d’apartheid israélien.
Chappell s’est retirée en raison de « l’échec de longue date de l’État d’Israël à accorder les droits humains fondamentaux au peuple palestinien » et des « politiques de plus en plus extrêmes, inhumaines et violemment oppressives actuellement déployées contre des Palestiniens innocents par le mouvement des colons en Cisjordanie et ailleurs, avec la connivence et parfois le soutien actif des [forces d’occupation] israéliennes et des membres de l’actuel gouvernement israélien ».
Nous apprécions le fait que Chappell ait choisi de tenir compte des appels palestiniens et israéliens anticoloniaux l’exhortant à ne pas permettre au régime d’apartheid israélien en place depuis des décennies, actuellement dirigé par le gouvernement le plus raciste, homophobe et transphobe de tous les temps, d’utiliser son nom et son statut comme cachet d’approbation.
En se retirant, Mme Chappell rejoint les nombreux universitaires de principe qui refusent de participer à des conférences complices qui blanchissent l’apartheid israélien. Elle envoie un message à Israël pour lui signifier que, comme l’Afrique du Sud de l’apartheid, il ne peut pas continuer à commettre le crime contre l’humanité qu’est l’apartheid sans en subir les conséquences. Elle signale également aux institutions israéliennes complices de l’apartheid que les universitaires ne poursuivront pas les relations habituelles avec elles.
L’hôte de la conférence, l’université Ben Gourion, est profondément complice du système d’oppression israélien à l’encontre des Palestiniens. Dès 2011, l’Université de Johannesburg en Afrique du Sud a rompu tous ses liens institutionnels avec l’Université Ben Gourion après qu’une mission d’enquête l’ait jugée coupable de « complicité institutionnelle et de collaboration active avec l’armée israélienne, l’occupation et les pratiques d’apartheid ».
Nous demandons instamment à tous les intervenants restants de suivre l’exemple éthique de Chappell en se retirant de la conférence à l’université Ben Gurion. L’apartheid était l’antithèse de l’éthique en Afrique du Sud, et il en est de même pour Israël. Organiser une conférence sur l’éthique dans le régime d’apartheid israélien fait de l’éthique une parodie.