Ces lettres sont soit des lettres individuelles présentées comme exemples, soit des modèles de lettres :
- Lettre à l’attention des présidents de tribunaux en soutien aux inculpés BDS
- Demande de comparution volontaire en solidarité avec les inculpés BDS
- Lettre au Maire du 3e arrondissemen de Paris au sujet de l’exposition « Mashav » – Septembre 2010
- Lettre ouverte à nos camarades de la CGT – Juin 2010
- Lettre ouverte à nos camarades de la LDH – Juin 2010
- Lettre de soutien de la Coalition des Femmes pour la Paix (Tel Aviv) aux militants français de la Campagne BDS- Avril 2010
- Place « Ben Gourion »: Lettre ouverte d’Ilan Pappé au maire de Paris Bertrand Delanoe – 8 Avril 2010
- Lettre ouverte de l’AURDIP aux participants français à la 3e conférence franco-israélienne sur les neurosciences, la neurologie et la psychiatrie à Haïfa – 10 /02/10
- Lettre ouverte de la Campagne BDS France à Mr Jérôme Frédéric, directeur du Casino de Paris – Février 2010
- Lettre ouverte de l’AURDIP, à l’administrateur du Collège de France – Décembre 2009
- Dîner avec « le Boucher de Cana »? Cela ne se fait pas! Lettre ouverte de la Campagne BDS France à JF Copé et Christian Estrosi
- Célébration des 100 ans de Tel Aviv : Lettre ouverte de la Campagne BDS France à la Mairie de Paris
- Lettre ouverte de la Campagne BDS France adressée aux organisateurs du Salon « Action Planète Mode d’emploi »
- Lettre de la Campagne BDS france à la direction de Sephora
- Modèle de lettre pour les enseignes de la grande distribution
Lettre de soutien de la Coalition des Femmes pour la Paix (Tel Aviv) aux militants français de la Campagne BDS
Letter of Support to Our Friends in the BDS Movement in France
Nous sommes des citoyens israéliens. Nous voudrions exprimer notre soutien à nos amis en France qui défendent l’appel palestinien au Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) internationales à l’encontre d’Israël. Nous aimerions insister sur le fait que prendre part à une activité de cette sorte n’est d’aucune manière discriminatoire, antisémite ou raciste, mais qu’il s’agit bien au contraire d’une action basée sur les valeurs universelles de liberté, d’égalité, de respect des droits de l’homme, ainsi que sur le droit international.
En tant que citoyens dévoués à promouvoir une paix juste et la démocratie dans la région, nous dénonçons les investissements économiques continus de la communauté internationale en Israël qui, directement ou indirectement, contribuent à soutenir les violations israéliennes quotidiennes du droit international et accélèrent la colonisation des territoires occupés. Nous sommes conscients que l’occupation israélienne et l’oppression des Palestiniens ne cesseront très probablement pas sans des pressions et sanctions internationales.
Certains d’entre nous sont des survivants des atrocités du régime nazi ou les enfants et petits-enfants de ces survivants. Nous voulons insister sur le fait qu’il n’y a rien d’antisémite ou de raciste dans le fait de critiquer et de s’opposer à la politique et aux pratiques du régime israélien par le biais du BDS, tout comme il n’était pas raciste de s’opposer à la guerre du Vietnam ou à l’occupation française en Algérie. Il n’est jamais antisémite ou raciste de s’opposer à des injustices telles que voler des terres, torturer, placer en détention sans procès, tuer des innocents, et autres éléments de l’occupation et de l’oppression israéliennes. En fait, ce sont ceux qui veulent identifier l’Etat d’Israël à l’ensemble des Juifs – comme si s’opposer à l’un revenait à s’opposer à l’autre – qui devraient être accusés de généralisations racistes, en ce qu’ils encouragent une vision figée et étriquée de la communauté juive.
Nous rejetons aussi les accusations selon lesquelles l’appel au BDS – appliqué aux institutions et non aux individus – serait discriminatoire. Donner à des institutions et des Etats l’impunité, tout en engageant des poursuites contre ceux qui exigent qu’ils aient des comptes à rendre, est à la fois anti-démocratique et oppressif. Dans une véritable démocratie, ce sont les individus qui devraient faire l’objet de la plus grande protection par la loi.
Promouvoir l’appel au BDS pour la Palestine est un acte démocratique qui fait appel aux gens pour qu’ils prennent la décision consciente de faire entendre la voix opprimée des Palestiniens et de faire connaître les graves violations des droits de l’homme commises sur le terrain. Il ne s’agit pas de censure, dans la mesure où la liberté de parole individuelle n’est pas visée et où il n’y a aucune volonté de contrôler les autres. Le boycott culturel et académique n’est ni un boycott de personnalités du monde culturel ou académique, ni un boycott de leurs travaux, mais plutôt un boycott d’Israël et des institutions culturelles et académiques qui se rendent complices de sa politique.
Pour toutes ces raisons, nous honorons votre initiative courageuse, dans l’espoir qu’elle montrera à bien d’autres l’exemple à suivre. L’appel au BDS utilise des moyens non-violents et légitimes de pression sur Israël afin qu’elle change sa politique, moyens désespérément nécessaires à l’heure actuelle pour mettre fin à l’occupation israélienne et à l’oppression des Palestiniens.
En solidarité,
Daniel Dukarevich Argo
Nitzan Aviv
Ronnie Barkan
Ofra Ben Artzi
Lilach Ben- David
Prof. Haim Bresheeth
Maya Cutler
Naama Farjoun
Arie Finkelstein
Racheli Gai
Prof. Rachel Giora
Adar Grayevsky
Rosamine Hayeem (Jews for Justice for Palestinians; Palestine Solidarity Campaign)
Dina Hecht
Shir Hever (The Alternative Information Center)
Yael Oren Kahn
Yana Knopova
Yigal Laviv
Eytan Lerner
Prof. Moshé Machover
Dr. Dorothy Naor
Ofer Neiman
David Nir
Deb Reich
Adv. Emily Schaeffer
Ayala Shani
Tal Shapira
Ruth Sirton
Sonya Soloviov
Jonatan Stanczak
Ruth Tenne
Amir Terke
BOYCOTT! Supporting the Palestinian BDS Call from Within
http://boycottisrael.info
The Coalition of Women for Peace
http://coalitionofwomen.org
Professor Ilan Pappe Directeur du centre européen des études palestiniennes Institut des études arabes et islamiques Université d’Exeter Royaume-Unis Tout le monde peut comprendre le souhait du Conseil municipal de Paris de rendre hommage à David Ben Gourion en donnant son nom à une esplanade de la capitale. Il fut le père fondateur de l’Etat d’Israël ainsi que son Premier ministre durant plusieurs années. Enfin, il a été l’artisan d’une collaboration étroite entre Israël et la France, en particulier lors de la Crise de Suez et la tentative de renversement du Président Egyptien Gamal Abdul Nasser en 1956, ou encore en contribuant à l’amélioration des liens militaires et stratégiques entre les deux pays après 1967. Chacun peut ainsi comprendre que les soutiens à Israël au sein de la Communauté juive mais aussi au-delà, accueillent favorablement cette initiative d’une esplanade Ben Gourion. Je vous écris néanmoins aujourd’hui pour vous rappeler l’autre visage du personnage dont je viens de faire la biographie. Pour moi, lorsque je pense à lui, voilà les souvenirs qui l’emportent dans mon esprit. David Ben Gourion fut l’architecte ainsi que le cerveau du nettoyage ethnique de la Palestine en 1948. C’est à partir de cette opération d’expulsion que naquit le problème des Palestiniens tel que nous le connaissons toujours aujourd’hui et qui divisa Juifs et Arabes par un conflit sanglant et sans fin qui s’étendit dans tout le Moyen-Orient. Certes, il ne fut pas le seul mais il reste la figure emblématique de l’expulsion systématique de près d’un million de Palestiniens de leurs maisons, leurs terres, leur patrie. Il a également ordonné la démolition de centaines de leurs villages et de dizaines de leurs villes et a personnellement ordonné leur transformation en colonies juives. Il a également imposé une loi martiale cruelle et sans pitié dirigée contre la minorité palestinienne restée en Israël, qui incluait l’expropriation de leurs terres, l’exil de beaucoup d’entre eux ainsi que le massacre de Kafar Qassim qui eut lieu en novembre 1956 où des dizaines de Palestiniens innocents furent tués par la police israélienne des frontières. Si l’on tient compte de la situation actuelle d’Israël et de l’aspect criminel de sa politique, semblable à l’apartheid qui était imposé par la communauté blanche en Afrique du sud, il nous apparaît difficile de donner un sens à cette commémoration ainsi qu’à celui qui est honoré. Les crimes commis et la nakbah palestinienne sont toujours de nos jours niés par les autorités israéliennes. Aussi, en donnant le nom de Ben Gourion à une avenue parisienne, ce sera une manière d’accepter et de légaliser ce déni. Cela sera sans aucun doute perçu par la plupart des Parisiens comme une offense. Bien sincèrement Professor Ilan Pappe |
Lettre ouverte de l’AURDIP, membre de la Campagne BDS France aux participants français à la troisième conférence franco-israélienne sur les neurosciences, la neurologie et la psychiatrie à Haïfa
Le 10 février 2010
Chers collègues,
Vous allez bientôt participer à la troisième conférence franco-israélienne sur les neurosciences, la neurologie et la psychiatrie qui doit se tenir à Haïfa entre le 14 et le 18 février prochains.
A cette occasion, nous voulons attirer votre attention sur le fait que de nombreux témoignages attestent que les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes sont soumis à des pressions psychologiques et physiques, qui relèvent de la qualification de torture et qui tombent ainsi sous le coup du droit international, à savoir :
L’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (ONU, 1948) : “No one shall be subjected to torture or to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment.”
L’article 7 de la Convention Internationale sur les Droits civils et politiques (ONU, l966) : “No one shall be subjected to torture or to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment…”
La Convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre (1949).
La Déclaration contre la Torture (ONU, 1975).
La définition de ce que l’on entend par torture se trouve dans la Convention contre la torture et les autres traitements ou punitions cruels, inhumains et dégradants (ONU 1984), convention signée par Israël en octobre 1986.
À cela il faut ajouter la Déclaration de Tokyo de l’Association Médicale Mondiale (WMA), révisée et réitérée dans les conseils qui se sont tenus à Divonne les Bains (France) en 2005 et 2006. Le Préambule de cette Déclaration stipule :
« Le médecin a le privilège d’exercer son art pour servir l’humanité. Il doit conserver et rétablir la santé physique et mentale pour tous, sans discrimination, consoler et soulager ses patients. Le médecin doit garder le respect absolu de la vie humaine dès la conception, même sous la menace et ne fera pas usage de ses connaissances médicales contre les lois de l’humanité. Dans cette déclaration, la torture est définie comme les souffrances physiques ou mentales infligées à un certain degré, délibérément, systématiquement ou sans motif apparent, par une ou plusieurs personnes agissant de leur propre chef ou sous l’ordre d’une autorité pour obtenir par la force des informations, une confession ou pour toute autre raison. »
Or la participation de médecins israéliens à la pratique de la torture est attestée par de nombreuses ONG, internationales et israéliennes, comme Amnesty International, Physicians for Human Rights (PHR), Public Committee Against Torture in Israel (PCATI), B’Tselem, HaMoked. Vous trouverez en annexe quelques éléments des dossiers que ces ONG ont rassemblés à partir de témoignages dûment avérés. Beaucoup d’autres sont accessibles sur leurs sites ou dans leurs publications :
http://www.stoptorture.org.il/
http://www.btselem.org/English/
http://www.hamoked.org.il/index_en.asp
Les médecins israéliens ne sont pas toujours conscients de ces faits qui sont une des conséquences de la politique d’occupation et de colonisation des territoires palestiniens conquis en 1967, ni même de la signification du comportement de certains d’entre eux. Nous espérons que la Conférence de Haïfa vous donnera l’occasion de les interpeller sur ces graves atteintes à la déontologie professionnelle. Les médecins qui violent ainsi le droit international et l’éthique de leur profession doivent être sanctionnés, et nous espérons que vous saurez le rappeler à vos collègues israéliens.
Veuillez agréer, cher collègue, l’expression de nos sentiments distingués.
Ivar Ekeland, Président de l’AURDIP
Sonia Dayan-Herzbrun et Joseph Oesterlé, Vice-présidents
Quelques éléments sur la torture dans les prisons israéliennes et la complicité de certains médecins
I Torture and ill-treatment of Palestinian detainees – Torture et mauvais traitements envers des détenus palestiniens.
Rapport de Hamoked (Center of Defense of the Individual) et B’Tselem
Extraits :
1. The findings of the report are based on the testimonies of 73 Palestinian residents of the West Bank arrested during the period July 2005 through March 2006 and interrogated by the GSS. Although this does not constitute a statistically representative sample, it provides a valid indication of the frequency of the phenomena described in the report.
2. The witnesses in the sample reported beatings, painful handcuffing, curses and humiliation, and the denial of basic needs at the hands of security personnel from the time of arrest and through their transfer to the General Security Service (GSS). Approximately two-thirds of the witnesses (49 out of 73) reported that they had suffered at least one of these types of violations, which are defined in international law as prohibited abuse and may even constitute torture. The research did not examine whether this abuse was intended to “soften up” the detainees ahead of their interrogation by the GSS ; however, this is undoubtedly the practical outcome.
3. The GSS interrogation regime – routine abuse. The interrogation regime of the GSS includes seven key components that in varying degrees violate the dignity and integrity of the interrogees. This violation is exacerbated by the combined activation of these components during the interrogation period, which lasted for an average of 35 days in the sample :
1 Isolation from the outside world – prevention of a meeting between the interrogee and his attorney and Red Cross representatives ;
2 Conditions of imprisonment as a means of applying psychological pressure – detention in stifling and stench- filled cells in conditions of solitary confinement ;
3 Conditions of imprisonment as a means of physical enfeeblement – prevention of physical activity, disruption of sleep, and substandard food ;
4 The “Shabah” position – painful and protracted shackling to the chair of the interrogees’ hands and legs ;
5 Curses and humiliations – curses, full body searches, shouting, spitting, etc.
6 Threats – including threats of grave physical torture, arrest of family members, etc.
7 The extraction of information by informers (“asafir”) – this method is not injurious in itself, but its efficacy depends largely on the abuse of detainees immediately prior to its use.
These means were used against the vast majority of the witnesses included in the sample. The means are not the “inevitable” by- product of the needs of the detention and interrogation. Rather, they are intended to break the interrogees’ spirit. Accordingly, they are contrary to the Supreme Court ruling and, according to international law, constitute prohibited abuse. Moreover, in certain circumstances they may even constitute full-fledged torture.
4. “Special” interrogation methods are used by the GSS interrogators in some cases in addition to the routine means, probably in cases in which the interrogees are defined as “ticking bombs.” These “special” methods include direct physical violence. The witnesses in the sample described seven such methods :
1 Sleep deprivation for more than one day (15 cases) ;
2 “Dry” beating (17 cases) ;
3 Painful tightening of handcuffs, sometimes preventing blood circulation (5 cases) ;
4 Sudden pulling of the body to the rear causing pain to the wrists, which are shackled to the chair (6 cases) ;
5 Pushing the head to the front or the rear while holding the chin painfully or pushing it with the fist (8 cases) ;
6 The “frog” position (forcing the interrogee to crouch on the tips of his toes), accompanied by pushing (3 cases) ;
7 The “banana” position – the interrogee’s body is bent in an arch form while he is seated on a chair without a backrest (5 cases).
These means are clearly defined as torture in international law.
II Letter of complaint by PHR-Israel and the Public Committee Against Torture in Israel, datée du 12 février 2009.
The case of Mr. Bahajat Yamen, ID 901725358
Date of arrest : 19 May 2004 at his home.
Interrogated in : The interrogation facility in Petah Tikva Detention Center.
Testimony concerning the course of interrogation : Mr. Yamen states that his interrogation began after he arrived at the facility and continued for four days, with the use of violence and torture including : Protracted use of the “Shabah” position and particularly tight handcuffing for protracted periods, stopping the circulation of blood to the hands and causing severe pain. Mr. Yamen describes instances of violence by the interrogators, including one case that left a wound and scratches on his chest and neck.
Encounter with the medical system : States that on 22 May 2004, at the end of the interrogation, he felt unwell, fell down, and was taken to the facility clinic. He was inspected in the clinic by a physician whom he described as “a ginger-colored physician with white hair, tall, and red-faced.” After this examination Mr. Yamen was taken back for interrogation, which continued without violence and/or torture.
Issue to be clarified : The identity of the physician who attended to Mr. Yamen can be clarified. It can then be examined whether the physician documented the signs of violence in the detainee’s medical file ; whether he reported these to any body ; and whether he took steps to halt the violence/torture.
The case of Mr. Hassan Ladadiya, IF 988373486
Date of arrest : 4 June 2006
Interrogated in : The interrogation facility in the Russian Compound, Jerusalem.
Testimony concerning the course of interrogation : He was examined at the facility clinic after suffering a loss of sensation in his hands due to the cuffing. States that the examination was cursory and he was then returned to interrogation, which included torture. On the fifth day of his interrogation his hand swelled and he was again examined at the prison clinic. He was taken to Sha’arei Tzedek Hospital where he underwent an x-ray and a clinical examination that excluded the possibility of broken bones in his hands. On the seventh or eighth day of his interrogation he was again examined in the clinic and was referred to Hadassah Hospital. At Hadassah he was examined by a physician who told him that he was suffering from a laceration of a blood vessel and bruising on the left hand and that he should be referred to a particular physician at Hadassah Ein Kerem Hospital. The same day he was taken back to interrogation, that included torture. Two or three days later his hand was continuing to swell and he was transferred to Hadassah Ein Kerem and examined by a professor who told him that it was not a cut but an infection and that there was no medical or surgical treatment and he should massage his hand.
Attitude of the authorities : The Public Committee Against Torture in Israel contacted the attorney-general and the Chief Medical Officerof the Israel Police, Dr. Lankovsky, concerning this case. A copy of the letter was also forwarded to you. The Chief Medical Officer of the Israel Police replied : “Your correspondence alleges that your client was returned to interrogation after examination. In fact, the physician recommended complete rest and he was summoned for a check- up after two hours and was referred to the emergency room on the same day. In addition, on 6 June a report was forwarded by the physician to the commander of the detention center and to the deputy commander of the Jerusalem District [Police] concerning your client’s complaints.” In your own reply to the Public Committee Against Torture in Israel, you requested that the organization “forward for my review the attorney-general’s reply ; I shall then decide how to act on this complaint.”
Issue for clarification : The identity of the physician who treated Mr. Ladadiya at the detention center should be clarified and it should be examined what actions he took to prevent the continuation of the torture. If the remarks by the Chief Medical Officer are correct and he indeed made an effort to prevent the continuation of the torture but was unsuccessful in this, we would ask what the IMA intends to do about this matter. It would also be worth clarifying who were the physicians who examined Mr. Ladadiya at the various hospitals in order to examine whether his complaints and medical condition were properly documented and what steps – if any – were taken by these hospital physicians to prevent the continuation of the torture.
III Un cas récent cité par le Docteur Ruchama Marton, présidente de PHR Janvier 2010
“M” was arrested April 2008. His affidavit states that he was :
Interrogated for 20 days, most of the time seated on a chair fixed to the floor, hands tied behind his back.
Beaten and shaken, while shackled to the chair.
Threatened that his house would be demolished and mother would be arrested. Indeed she was.
Following severe beatings, he fainted and sustained cuts to his head and face. He suffered severe pains in his jaw to the extent he was unable to eat. In presence of ambulance paramedics and a doctor, interrogator instructs colleagues not to tell what happened, but to say “M” fell down the stairs. Hospital doctors treat him while still shackled. “M” receives stitches to head and face. Doctor is asked by interrogators not to order hospitalization. The doctor obeys. “M” was brought back to prison. Interrogators ordered “M” to wait inside the ambulance 3 hours to avoid having “M” examined by the prison doctor (the one who asks too many questions). “M” was finally released to another doctor, (the doctor who doesn’t ask questions). When M complains to the prison doctor he is told to shut up, sent shackled to confinement cell without medicine. Medication administered only following Red Cross visit.
source: http://www.aurdip.org/Lettre-de-l-AURDIP-aux.html
Lettre ouverte de la Campagne BDS France à Mr Jérôme Frédéric, directeur du Casino de Paris
A l’attention de Mr Jérôme Frédéric,
directeur du Casino de Paris
Paris, le 5 février 2010
Objet: Propagande du KKL au Casino de Paris
Nous avons appris avec consternation la programmation d’un concert organisé par Keren Kayemeth Leisrael (KKL) au Casino de Paris le 07 février prochain.
Le Casino de Paris est un lieu prestigieux et respectable dont on n’attend pas que ses responsables puissent accepter sciemment d’inviter une association telle que le KKL (en français: Fonds National Juif ).
A moins que conformément à la volonté du KKL de masquer sa réelle vocation, vous ayez été victime de sa duplicité: Cette organisation se présente en effet comme une organisation environnementale et la première organisation verte d’Israël.
En réalité cette organisation soutient activement depuis sa création «la rédemption de la terre du peuple juif», la colonisation des terres palestiniennes et l’expropriation des autochtones palestiniens de leurs terres à travers notamment des confiscations de terrains. Son projet et ses moyens sont ceux de la conquête et de la dépossession arbitraire du peuple palestinien et de son patrimoine.
Dans la longue liste des violations flagrantes du droit international dont le KKL est responsable, il faut souligner outre l’appropriation des terres des palestiniens expulsés, le fait que les milliers d’arbres que l’organisation se vante d’avoir planté l’ont été l’ont été sur les ruines des villages palestiniens de Galilée et du Néguev dynamités en 1948, et sur les territoires occupés depuis 1967.
Par exemple: nous vous rappelons que le KKL a planté grâce à des fonds canadiens, le «Canada Park » sur les ruines des villages cisjordaniens de Latroun et d’Emmaus, rasés par Ariel Sharon en 1967.
Enfin aujourd’hui, le KKL lève des fonds français pour planter «le Parc de France» sur les terres expropriées des villages entourant Jérusalem, entre les colonies de Maale Adoumim et Jérusalem Est. Ainsi ce serait un parc «français» qui permettrait de parachever les contours du «grand Jérusalem» voulu par les colons.
Le KKL réunit aussi des fonds pour financer la «judaïsation du Néguev» en expulsant et regroupant les Bédouins qui le peuplent dans des villes-réserves, comme il en a récolté pour financer des «aires de repos» pour le bien-être des soldats rentrant de Gaza. Ce processus de colonisation, dans ces divers aspects est considéré comme autant de crimes de guerre par la Quatrième Convention de Genève.
En outre, les terres gérées par le KKL sont gérées selon des critères explicitement racistes.
A travers tous ces motifs, la présence de cette organisation au Casino de Paris, dont l’activité principale est le spectacle, ne pourrait qu’apparaître indécente et insupportable à tout défenseur des droits de l’Homme informé sur les objectifs et les réalisations véritables du KKL.
Le Casino de Paris avait déjà accueilli le KKL l’an passé, nous vous appelons donc à ne pas accepter d’être complice du vol des terres palestiniennes, des violations des droits humains et du droit international, et identifié comme tel.
Nous restons à votre entière disposition pour toute information complémentaire sur le KKL.
Campagne BDS France
www.bdsfrance.org
Campagnebdsfrance@yahoo.fr
Ivar Ekeland, Président – Sonia Dayan-Herzbrun, Vice-Présidente – Joseph Oesterlé, Vice-Président
(1) http://www.admin.technion.ac.il/par… , communiqué de presse du 20/10/2003. Toutes les citations ont été vérifiées à la date du 3/12/09.
(2) http://www.jpost.com/servlet/Satell… , article du Jerusalem Post.
(3) http://www2.ohchr.org/english/bodie… , rapport de la commission d’enquête de l’ONU.
(4) http://tasp.technion.ac.il/Centers/…
(5) http://www.focus.technion.ac.il/Nov…
(6) http://finance.themarker.com/textDo…
(7) Technologie BOTDR, voir http://t3.technion.ac.il/pdf_files/…
Messieurs,
Nous apprenons que vous êtes les invités de l’association France Israël le 19 novembre prochain pour un dîner de soutien à Israël avec Moshe Ya’alon comme invité d’honneur.
Savez-vous vraiment avec qui vous allez dîner?
Moshe Ya’alon est aujourd’hui vice premier ministre du gouvernement le plus extrémiste d’Israël dans lequel il est chargé des questions stratégiques.
Le « Programme pour la justice internationale et la responsabilité » de Amnesty International USA mentionne à la rubrique Ya’alon: « Moshe Ya’alon est accusé d’être responsable de crimes de guerre, d’assassinats extra-judiciaires, de crimes contre l’humanité, et de traitements ou punitions cruels inhumains ou dégradants en relation avec la mort d’une centaine de civils dans le bombardement d’une base de l’ONU à Cana en 1996 ».
Le 18 avril 1996, alors qu’il dirige le département des renseignements de l’armée, 38 obus d’artillerie sont lancés sur une base de l’ONU, dans le village de Cana au Liban où se sont réfugiés 800 villageois, et tuent 106 civils. Ce qui en fait un des responsables de ce crime de guerre aux termes de la 4e convention de Genève. La plainte déposée contre lui par les familles des civils à la cour fédérale américaine de Washington lui vaut un ordre de comparution, celui que l’on appelle « Le boucher de Cana » refuse de se présenter.
Entre 2002 et 2005 en tant que chef d’État Major il décide et conduit une politique d’assassinats extra judiciaires considérée comme crime de guerre par la norme internationale:
Ainsi le 22 juillet 2002 il ordonne l’assassinat de Salah Shehadeh membre du Hamas, et fait envoyer une bombe d’une tonne sur l’immeuble de Rafah où il réside avec sa famille dans une zone surpeuplée de la bande de Gaza: 14 morts civils dont 9 enfants sans parler des 150 blessés « collatéraux »: 2e crime de guerre pour bombardement d’un quartier peuplé de civils. Idem avec en mars 2004 le Cheikh Ahmed Yassin tué à la sortie de la mosquée par un missile avec 7 autres personnes, puis en avril 2004 Abdel Aziz al Rantissi, et en octobre 2004 Adnane Alghoul,
Sur ces faits la cour de justice espagnole exerçant la compétence universelle ouvre une enquête contre sept responsables politiques israéliens dont Ya’alon, pour crime de guerre, elle s’interroge même sur la qualification en crime contre l’humanité pour l’assassinat des civils de juillet 2002 autour de Shehadeh.
Dans un interview avec Ari Shavit le 27 aout 2002 dans Ha’aretz il déclare: « Les caractéristiques de cette menace (palestinienne) sont dissimulées, comme celles d’un cancer… Certains estiment qu’il est nécessaire d’amputer, pour le moment j’en suis au stade de la chimiothérapie. »
Lors d’un rassemblement de son parti le Likoud il déclare en aout 2009 : « Notre problème c’est le virus de « La Paix Maintenant » ou si vous préférez des élites, dont les nuisances sont très grandes. De mon point de vue les juifs doivent vivre sur toute la terre d’Israël (le grand Israël) pour l’éternité. »
Le journal Ha’aretz du 28 octobre 2009 explique que dans un interview à Galeï Tsahal (la chaîne de radio de l’armée) Ya’alon a déclaré que dans le cadre des menaces de poursuites judiciaires contre les officiers de l’armée anciens ou actuels « il était prêt à renoncer à des visites dans les capitales européennes pour garantir à Tsahal sa liberté d’action, et que ce ne serait pas une grande perte ».
Alors que Ya’alon, comme il le dit lui même, ne peut se rendre aujourd’hui sans risque dans une quelconque capitale européenne, des élus et ministres français de la République ne peuvent participer à ce qui constituerait une véritable complicité de crime et une opération de réhabilitation
de «l’image d’Israël» après le carnage perpétré au début de l’année à Gaza. Rappelons que le rapport Goldstone accuse Israël de crimes de guerre et possibles crimes contre l’humanité lors de l’opération « Plomb Durci ».
La campagne BDS France vous demande instamment de refuser de vous commettre dans ce diner. Elle vous demande de tout faire au contraire pour que la France prenne toute sa place dans la recherche de la vérité sur les crimes de guerre et pour que la justice s’applique, conformément au rôle qu’elle souhaite jouer en faveur de la paix et la stabilité dans la région.
Célébration des 100 ans de Tel Aviv: Lettre ouverte de la Campagne BDS France à la Mairie de Paris
Le marché de Jaffa, Gustav Bauernfeind, 1877
Maire de Paris
Place de l’Hôtel de Ville
75196 Paris cedex 04
Construite à côté de la ville de Jaffa, Tel-Aviv étouffera ce centre de la culture palestinienne qui, après la proclamation de l’Etat d’Israël, deviendra l’un des faubourgs pauvres de la ville, où vivent encore quelques Palestiniens. La ville de Jaffa fut conquise en 1948 par les organisations paramilitaires juives et soixante quinze pour cent de la ville a été détruite. Le nombre de ses habitants est alors passé de 60.000 à 4.000, ces derniers autorisés à résider dans deux quartiers de la ville, Ajame et Jeballah. Quant à la Vieille Ville, elle a été vidée de ses habitants pour devenir un centre touristique, où les propriétaires palestiniens des galeries d’art ont été dépossédés au profit des artistes israéliens. Ainsi disparaît toute trace de la culture palestinienne pour laisser la place aux conquérants. Quant aux noms arabes des rues, ils ont été effacés et remplacés par des noms plus « présentables ». Ce qui permet d’occulter que la vie culturelle tant vantée de Tel-Aviv s’est construite sur l’élimination de la culture palestinienne. Ainsi disparaît une ville, Jaffa, et tout son passé pour laisser place à la ville nouvelle de Tel-Aviv.
Paris,
Le 21 septembre 2009
Objet: Participation du KKL à votre salon
Nous avons appris avec consternation la présence au salon« Planète mode d’emploi » du Keren Kayemeth Leisrael (KKL).
Les participants à un salon à caractère écologiste, tel que le vôtre, ont en effet vocation à se préoccuper quotidiennement des bonnes relations des gens avec leur environnement.
C »est pourquoi il n’est pas pensable que les organisateurs d’un tel salon invitent des associations qui se comportent en conquérantes cyniques à l’égard d’un peuple et de son patrimoine.
Mais peut-être avez-vous mal été informés sur ce qu’est réellement le KKL et sur la réalité que veut masquer l’organisation qui s’enorgueille d’être la première organisation verte d’Israël
Aussi sachez que cette organisation qui se nomme en français « Fond National Juif » soutient activement depuis sa création «la rédemption de la terre du peuple juif» et donc la colonisation des terres palestiniennes et l’expropriation des autochtones palestiniens de leurs terres à travers notamment des confiscations de terrains. Par ailleurs dans ses statuts, l’organisation émanation de l’agence juive n’a vocation à s’intéresser qu’aux juifs, et s’interdit explicitement la vente ou la location de terres à des non-Juifs.
Cela signifie par exemple que tout Juif dans le monde, vivant n’importe où de Tombouctou au Canada, peut recevoir de la terre du KKL, sans même venir en Israël, alors qu’un citoyen arabe d’Israël, dont les ancêtres ont vécu sur cette terre depuis des centaines – ou même des milliers – d’années, ne peut pas y acquérir un appartement. Il s’agit d’une discrimination institutionnalisée menée à grande échelle.
Dans la longue liste des violations flagrantes du droit international dont le KKL est responsable, il y a également le fait que les milliers d’arbres que l’organisation se vante d’avoir planté l’ont été dans la vallée du Jourdain, le désert du Néguev, territoires qui sont selon les résolutions de l’ONU ne font pas partie d’Israël, mais ont été occupés en 1948. Autre exemple: nous vous rappelons que le KKL a planté grâce à des fonds canadiens, le «Canada Park » sur les ruines du village de Latroun rasé par Ariel Sharon en 1967.
Aujourd’hui, le KKL lève des fonds français pour planter «le Parc de France» sur les terres expropriées des villages entourant Jérusalem entre les colonies de Maale Adoumim et Jérusalem Est. Ainsi ce serait un parc «français» qui permettrait de parachever les contours du «grand Jérusalem» voulu par les colons.
Le KKL réunit aussi des fonds pour financer la «judaïsation du Néguev» en expulsant et regroupant les bédouins qui le peuplent dans des villes-réserves, comme il en a récolté pour financer des «aires de repos» pour le bien-être des soldats rentrant de Gaza. Ce processus de colonisation, dans ces divers aspects est considéré comme autant de crimes de guerre par la Quatrième Convention de Genève.
Dans votre charte éthique vous faites également référence à la « responsabilité sociétale » des exposants à votre salon, notamment à travers la « non-discrimination ». Or en Israël, les citoyens israéliens arabes d’origine palestinienne n’ont pas accès aux mêmes droits que les juifs israéliens et des villages entiers ne bénéficient pas de services publics bien que payant leurs impôts.
A travers tous les motifs explicités plus haut, la présence de cette organisation dans votre salon, dont l’objectif est de réfléchir aux actions pour « mieux vivre ensemble » ne pourrait qu’apparaître indécente et insupportable à tout défenseur des droits de l’Homme informé sur les objectifs et les réalisations véritables du KKL.
Nous vous appelons, en cohérence avec les valeurs éthiques que vous exprimez, à retirer immédiatement votre soutien à la présence du KKL dans votre salon.
Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire sur le KKL.
La Campagne BDS France (Boycott – Désinvestissement – Sanctions)
A l’attention de la direction de Sephora
Paris, le 16/07/09
Madame, Monsieur,
Nous tenons à interpeller la direction de Sephora au sujet des produits de la marque « Ahava » commercialisés dans ce magasin.
Nous attirons son attention sur le fait que les cosmétiques commercialisés par Ahava, marque présentée comme « israélienne », sont fabriqués dans une colonie illégale dans les territoires palestiniens occupés. La « Coalition Israélienne des Femmes pour la Paix », ONG basée à Tel Aviv, souligne que les produits Ahava proviennent de la colonie « Mizpe Shalem » en Cisjordanie.
Or, le droit international et tous ceux qui l’ont ratifié, y compris la France, ne reconnaissent pas les territoires palestiniens occupés comme faisant partie d’Israël. Et les colonies installées sur ces territoires sont déclarées illégales par l’ONU.
Par conséquent, les cosmétiques AHAVA ne proviennent pas d’Israël, contrairement à la présentation faite par Sephora, mais de terres spoliées et de ressources appartenant à des Palestiniens.
C’est pourquoi nous demandons à la direction de Sephora de cesser la commercialisation de ces produits de l’occupation et de la colonisation.
A défaut, Sephora se rend complice d’une politique contraire aux conventions de Genève et condamnée par l’ONU et par la Cour Internationale de Justice. Ce que nous ne pouvons accepter en tant que clients de l’enseigne.
La Campagne BDS France (Boycott – Désinvestissement – Sanctions)