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22/06/24

Le transit des armes illégales par la Méditerranée doit cesser !

Les États et les entreprises qui arment et permettent le génocide israélien sont complices et devront un jour rendre des comptes.

Date d'origine : 13/06/2024
Auteur : Cominté National Palestinien BDS (BNC)
Source : Site du BNC

Depuis plus de huit mois de génocide continu contre 2,3 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza, Israël a largué 70 000 tonnes de bombes, de missiles et d’obus d’artillerie sur des quartiers densément peuplés de Gaza, et a tiré des millions de balles, principalement sur des civils sans défense. Cela n’a été possible que parce que l’armée israélienne a pu reconstituer ses stocks de munitions en permanence pendant cette période, en recevant des livraisons d’armes des États-Unis, de l’Allemagne et d’autres pays, ainsi que des matériaux (articles à double usage, tels que les explosifs) utilisés pour produire des munitions par les entreprises d’armement israéliennes. Ces livraisons d’armes ont transformé des entreprises et des États tiers en complices du génocide israélien, ainsi que de ses crimes de guerre et de ses crimes contre l’humanité.

Irene Pietropaoli affirme que les entreprises et les tiers ont l’obligation non seulement de s’abstenir de vendre des armes à un État qui les utilise pour commettre des violations flagrantes des droits humains, mais aussi de ne pas faciliter le transit de ces armes et de ne pas acheter d’armes aux entreprises d’armement, finançant ainsi les crimes. Les États et les entreprises qui arment et permettent le génocide israélien sont complices et devront un jour rendre des comptes.

Trois navires soupçonnés de transporter des armes vers Israël depuis Chennai, en Inde, ont traversé la Méditerranée en mai-juin : le Borkum, le Marianne Danica et le Vertom Odette. En dépit de renseignements sur les navires, d’un contrat d’armement entre la société indienne Premier Explosives et Israël et d’un comportement très suspect des navires en mer, ceux-ci n’ont pas été fouillés.

Ce n’est qu’en juin que le LSAP (Parti socialiste ouvrier luxembourgeois) du Luxembourg a demandé des comptes à son gouvernement et a posé une question parlementaire concernant le navire Vertom Odette, qui navigue sous pavillon luxembourgeois et est soupçonné de transporter des explosifs destinés à la société d’armement israélienne Elbit Systems. Le journal norvégien Klassekampen a rapporté que le Marianne Danica transportait des armes vers Israël au vu et au su du gouvernement danois, qui n’a rien fait pour l’en empêcher. Le journal cap-verdien Mundoaominuto a rapporté que le Cap-Vert a participé aux transferts illégaux d’armes en permettant aux navires transportant des armes vers Israël de se ravitailler en carburant. Le groupe militant espagnol RESCOP a réussi à faire pression sur le gouvernement pour qu’il refuse l’escale du Marianne Danica.

Ces actions sont importantes mais malheureusement insuffisantes. Les autorités israéliennes et internationales savent que les transferts d’armes destinés à armer leur génocide sont illégaux et tentent activement de les dissimuler. Jusqu’à présent, aucune autorité portuaire de la Méditerranée ne s’est arrêtée pour fouiller ne serait-ce qu’un seul des centaines de navires qui ont transporté des armes vers Israël au cours des huit derniers mois. Cela doit changer.

En période de génocide, alors qu’Israël massacre chaque jour des dizaines de civils palestiniens, la nécessité urgente d’arrêter les transferts d’armes prime sur les intérêts commerciaux des compagnies maritimes ou sur la réticence des autorités portuaires à fouiller les navires. Il est urgent de mettre en place une politique globale pour mettre fin aux transferts d’armes. Nous appelons à une escalade des poursuites judiciaires, des protestations, des perturbations pacifiques et des actions parlementaires dans les États qui ont ignoré les demandes de fouille des navires suspects, tels que le Danemark et la Slovénie, jusqu’à ce qu’ils cessent de permettre le #GazaGenocide d’Israël.

#BlockTheBoat #MilitaryEmbargo