
Demain 12 avril, le port de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône s’apprête à recevoir un navire destiné à transporter une cargaison de pièces détachées d’avions de chasse F-35 vers Israël, alors que sa guerre génocidaire contre plus de 2,3 millions de Palestiniennes et Palestiniens dans la bande de Gaza s’intensifie. Ces massacres ne sont possibles qu’avec le soutien direct ou indirect, entre autres, des Etats-Unis et de la France.
Le navire Maersk Detroit a quitté le port de Houston (États-Unis) le 5 avril dernier, chargé de composants de F-35 du fabricant Lockheed Martin destinés à l’armée israélienne. La cargaison doit être transférée sur un autre porte-conteneurs, le Nexoe Maersk, à Tanger (Maroc), pour poursuivre sa route vers le port de Haïfa. La cargaison sera ensuite transportée par voie terrestre vers la base militaire de Nevatim, depuis laquelle sont menées les campagnes de bombardement de l’armée de l’air israélienne à Gaza et où sont entretenus les avions de guerre F-35 impliqués dans les massacres. Le Nexoe Maersk s’apprête à rejoindre le port de Tanger pour effectuer ce transfert, en faisant escale ce samedi en France à Fos-sur-Mer.
Or, la Cour internationale de justice (CIJ) a reconnu en janvier 2024 que « le peuple palestinien court un grave risque de génocide » et ordonné à Israël et aux Etats parties d’agir pour le prévenir. Tout transfert militaire à Israël va à l’encontre des ordonnances de la CIJ, de la résolution 55/L.30 du Conseil des Droits Humains, et constitue une violation de la Convention sur le Génocide. Notons que Maersk, entreprise de logistique danoise leader mondial dans le transport maritime, est déjà visée par des enquêtes et campagnes de protestation pour complicité dans l’entreprise génocidaire d’Israël. C’est l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaîne de production et de transfert de ce matériel militaire vers l’armée génocidaire qui risquent en fait de se rendre complices de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
La France doit cesser de faciliter le transport de matériel militaire à destination de l’armée génocidaire ! La campagne BDS France demande aux autorités d’interdire au Maersk Nexoe d’accoster et de mettre en place un embargo militaire à l’encontre d’Israël. Elle rappelle que, si la France fait fi de ses engagements au regard du droit international, les travailleurs des ports, eux, sauront refuser cette complicité. Nous les appelons à s’abstenir d’effectuer, dans le cadre de leur travail, toute opération en relation avec le transport de matériel militaire vers Israël.