Adam Horowitz – 10 avril 2014
L’Association des Études américaines (ASA) a publié aujourd’hui un communiqué de presse montrant que la recrudescence des attaques auxquelles elle fait face depuis son vote en soutien du boycott universitaire d’Israël n’a fait que la renforcer.
Extrait du communiqué de presse : « À la suite du soutien apporté en décembre 2013 par l’Association des Études américaines à l’appel de la société civile palestinienne pour le boycott d’Israël – et alors que deux tentatives de promulgation de lois anti-boycotts universitaires ont avorté dans les institutions législatives des États de l’Illinois et du Maryland –, l’ASA s’est renforcée de nouveaux membres et appuis. Au cours des derniers mois, l’ASA a accueilli plus de 700 nouveaux membres. L’ASA a également collecté plus de cotisations d’adhérents au cours de ces trois derniers mois que dans n’importe quelle période de trois mois au cours de ce dernier quart de siècle… »
L’Association des Études américaines progresse en adhésions et en appuis, elle domine la pression qui fait suite à son soutien au boycott universitaire d’Israël.
À la suite du soutien apporté en décembre 2013 par l’Association des Études américaines à l’appel de la société civile palestinienne pour le boycott d’Israël – et alors que deux tentatives de promulgation de lois anti-boycotts universitaires ont avorté dans les institutions législatives des États de l’Illinois et du Maryland –, l’ASA s’est renforcée de nouveaux membres et appuis. Au cours des derniers mois, l’ASA a accueilli plus de 700 nouveaux membres. L’ASA a également collecté plus de cotisations d’adhérents au cours de ces trois derniers mois que dans n’importe quelle période de trois mois au cours de ce dernier quart de siècle, et sa campagne populaire de financement en cours, « Soutenez l’ASA », a d’ores et déjà dépassé toutes les attentes de l’association.
La semaine dernière, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix, a publié un communiqué en soutien des efforts de l’ASA en faveur du boycott. Communiqué dans lequel il déclare : « En Afrique du Sud, nous n’aurions pas gagné notre démocratie sans l’aide de celles et ceux, dans le monde, qui pensèrent que les moyens non violents, comme les boycotts et désinvestissements, pousseraient leurs gouvernements et d’autres acteurs comme les entreprises à faire marche arrière dans leur soutien de plusieurs décennies au régime d’apartheid… Les lois (anti-boycott) proposées aux États-Unis auraient rendu toute participation à un mouvement comme celui qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud extrêmement difficile. » La veille de la publication de sa déclaration, une commission sénatoriale de l’État de l’Illinois rejetait une résolution condamnant les boycotts universitaires. Un projet de loi visant à couper les vivres des universités qui subventionnent des associations universitaires avec des organisations soutenant les boycotts était, elle aussi, sabordée dans le Maryland, projet dans lequel furent insérés à la place des termes réprobateurs mais non contraignants.
Le président de l’ASA, Curtis Marez, a déclaré, « Malgré les réactions violentes de ces derniers mois, l’ASA se développe. Le vote pour le boycott est conforme à notre soutien de longue date aux droits des êtres humains et à notre opposition à la guerre et au militarisme. De nombreux Américains, aujourd’hui et pour la première fois, sont conscients que leur gouvernement soutient l’occupation et les lois discriminatoires contre les Palestiniens. Je suis fier que l’ASA ait aidé à ouvrir le débat sur le BDS (Boycott, Désinvestissement, et Sanctions) et au changement auquel il peut conduire. » Des déclarations de dirigeants, membres et sympathisants de l’ASA ont été publiées dans le Los Angeles Times, Chronicle of Higher Education, Washington Post, New York Times, et sur CNN.com, de même que dans le Chicago Tribune, entre autres organes de presse.
En réponse aux menaces législatives de politiciens, à la menace de poursuites judiciaires, et même aux menaces physiques de certains, des avocats chevronnés n’ont pas hésité à proposer leur assistance à l’ASA pour faire face à une telle intimidation juridique pour avoir pris une position de principe de soutien aux droits humains des Palestiniens. L’ASA n’est pas la seule organisation à être confrontée à de telles menaces. Rien qu’en 2013, le groupe Palestine Solidarity Legal Support (Soutien juridique à la solidarité avec la Palestine), une initiative montée en partenariat avec le Centre des droits constitutionnels, recensait plus de 100 cas d’intimidations juridiques et autres contre des militants pour les droits des Palestiniens sur les campus des États-Unis.
La nouvelle présidente de l’ASA, Lisa Duggan, a noté, « Nous attendons avec impatience notre prochaine conférence annuelle en novembre, qui mettra en avant une profusion de comités et initiatives présentant des bourses scolaires ASA fort bien dotées sur des sujets allant de la politique du colonialisme d’implantation et des études transnationales sur les Noirs à la culture populaire et à l’art vivant contemporain. Nous y accueillerons des universitaires palestiniens et israéliens en même temps que d’importants contingents d’autres membres internationaux de l’ASA prêts à continuer de s’attaquer aux questions de portée internationale qui nous affectent tous. »
Source : Mondoweiss : http://mondoweiss.net/2014/04/american-association-boycott.html
Traduction : JPP pour BDS FRANCE