Posté le 14 mars 2014 par le BNC
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Dans la vague récente de succès du mouvement croissant de Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS), les autorités de Buenos Aires ont suspendu une offre de 170 millions de dollars pour une usine de traitement de l’eau, faite par la compagnie nationale des eaux d’Israël, Mekorot. La décision a été prise à la suite d’une campagne de syndicats et de groupes de droits humains argentins qui ont établi un lien entre le rôle de Mekorot dans le vol des ressources en eau palestiniennes par Israël et le fait que de toute évidence le projet ne correspondait pas aux normes et aux besoins argentins.
L’argument de la campagne était que Mekorot essayait d’exporter dans le pays une politique de l’eau discriminatoire telle qu’elle l’applique contre le peuple palestinien.
Cette victoire contredit amplement les déclarations israéliennes selon lesquelles les pays du Sud, enthousiasmés par la technologie israélienne, sont incontestablement des marchés en expansion, comme l’a exprimé Netanyahou dans son discours à l’AIPAC.
Mekorot s’approprie illégalement l’eau palestinienne et la détourne vers les colonies israéliennes illégales et les villes d’Israël. L’entreprise impose de graves obstacles à l’accès des Palestiniens à leur eau. Amnesty International a accusé Israël de priver les Palestiniens de leur accès à l’eau en tant que « moyen d’expulsion ». Un rapport de parlementaires français (janvier 2012) a accusé Israël d’imposer un système d’apartheid de l’eau dans les territoires palestiniens occupés.
Le gouvernement de la province de Buenos Aires avait approuvé un projet d’usine d’eau potable porté par un consortium conduit par Mekorot, à la suite d’une visite en Israël du gouverneur Daniel Scioli en 2011, mais des protestations et du lobbying ont persuadé les autorités locales de suspendre le projet.
Une annonce de haut niveau a été faite en décembre dernier par la grande entreprise hollandaise de service de l’eau qui a suspendu un accord avec Mekorot au motif que cette relation s’établissait en violation de « l’engagement à respecter le droit international ».
« Nos recherches nous ont permis de conclure que Mekorot est venu en Argentine dans l’intention de répéter ce qu’elle fait en Palestine. L’eau est un droit pour tous et aucune entreprise ne devrait pouvoir fournir de l’eau sur la base d’une discrimination » a dit Adolfo, un ingénieur représentant le syndicat CTA/ATE Hidrảulica qui a fait campagne contre l’usine de Mekorot.
« Nous nous sommes battus en solidarité avec la lutte des Palestiniens pour la justice, la libération et le retour et nous avons gagné une bataille non seulement contre les crimes israéliens contre le peuple palestinien mais aussi pour le droit à l’eau ici en Argentine » a dit Tilda Rabi, présidente de la Fédération des organisations palestino-argentines.
Les militants constatent que la décision a été prise en décembre 2013 mais qu’ils n’ont pu la vérifier que le 7 mars 2014.
Plus d’info : http://www.bdsmovement.net/2014/170m-argentina-loss-for-mekorot-11875#sthash.by4YCaKH.dpuf
Traduction : SF pour BDS France