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29/04/12

La grande chaîne de supermarchés britannique Co-op boycotte les produits issus des colonies

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Un manifestant brandit une affichette devant le siège des Affaires étrangères pendant une manifestation à Bruxelles le 31 mai 2010. Photo Reuters

Une des principales chaînes de supermarchés du Royaume-Uni a annoncé son intention de boycotter les exportateurs agricoles israéliens qui produisent aussi des marchandises issues de colonies cisjordaniennes.

Ces dernières années, alors que les distributeurs britanniques d’alimentation étiquettent les produits qui ont été cultivés ou manufacturés dans des colonies, en les boycottant parfois intégralement, ceci est le premier pas franchi par une grande société pour mettre un terme à toutes les transactions avec des compagnies exportant des produits de l’intérieur de la Ligne verte et des colonies. Les principales compagnies qui subiront l’impact de cette décision sont Agrexco, Mehadrin et Arava.

 

L’annonce a été faite ce week-end, après des années de campagnes de lobbying menées par des organisations pro-palestiniennes britanniques en faveur du boycott, du désinvestissement et des sanctions contre Israël (BDS). Co-op a souligné qu’il ne s’agit pas de boycotter Israël et qu’elle continuera de traiter avec les compagnies qui peuvent garantir qu’aucun de leurs produits ne provient d’en-deçà de la Ligne verte.

Des tentatives pour limiter l’exportation des produits des colonies vers l’Europe ont été menées naguère par l’Union Européenne et le gouvernement britannique. En 2009, sur l’ordre exprès de Gordon Brown, le gouvernement britannique a publié des directives pour que les distributeurs étiquettent clairement les produits coloniaux, en les différenciant des produits palestiniens et des produits de l’intérieur de la Ligne verte.

Ces directives faisaient suite aux refus israéliens de marquer les produits coloniaux avant leur exportation vers l’UE. La question de l’étiquetage des produits coloniaux était une pomme de discorde importante entre les gouvernements britannique et israélien de l’époque.

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Ces dernières années, le mouvement BDS a ciblé des compagnies comme Agrexco, une coopérative d’export qui dessert des centaines de fermiers, de kiboutzim et de petites entreprises agricoles en Israël et qui a continué d’exporter des produits coloniaux.

Hilary Smith du Réseau ’Boycott Israel’, s’est félicité de la décision de Co’op, disant que la chaîne « a pris une première initiative internationale avec sa décision historique de demander des comptes aux sociétés complices des violations israéliennes des droits humains palestiniens. Nous lançons un appel aux autres distributeurs pour qu’ils suivent l’exemple et passent également à l’action ».

Le Ministère des Affaires étrangères à Jérusalem a répondu en disant que « cela fait pitié de voir certains, qui prétendent ostensiblement contribuer à la paix et à la réconciliation, avancer un ordre du jour négatif de boycott, insuffler une atmosphère de confrontation et augmenter l’écart entre les parties impliquées. Il serait prudent de chercher une approche plus positive à la résolution du conflit.

29 avril 2012 – Haaretz – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/news/diploma…
Traduction : Info-Palestine.net – Marie Meert