Suite aux appels au boycott, l’entreprise italienne de vêtements de sport Erreà se retire d’un contrat de sponsoring avec la Fédération Israélienne de Football. Les Palestinien·nes exhortent le nouveau sponsor Reebok à se retirer ou à faire face à des boycotts, comme Erreà, PUMA et Adidas avant lui.
Les appels au boycott ont poussé l’entreprise italienne de vêtements de sport Erreà à se retirer de son contrat avec la Fédération Israélienne de Football (IFA).
Après Adidas et PUMA, Erreà est la dernière marque de sport à se rendre compte à quel point les marques d’Israël et de l’IFA sont toxiques, et ce en un temps record, mettant fin à un contrat qui n’avait jamais commencé.
En août 2024, Erreà a signé un contrat de parrainage de deux ans avec l’IFA. Le 1er janvier 2025, Erreà devait remplacer la multinationale allemande PUMA, qui avait annoncé en décembre 2023 qu’elle ne renouvellerait pas son contrat avec l’IFA à la suite d’une campagne de boycott mondiale de cinq ans. En 2018, Adidas n’a pas renouvelé son contrat avec l’IFA, à la suite d’une campagne menée par des équipes sportives palestiniennes et de l’envoi de 16 000 signatures au siège d’Adidas.
La nouvelle de la complicité d’Erreà dans les crimes d’Israël contre les Palestinien·nes a été immédiatement accueillie par des appels au boycott de l’entreprise.
Le génocide israélien à Gaza a tué des dizaines de milliers de Palestinien·nes, dont au moins 715 athlètes et footballeur·ses palestinien·nes, et a détruit ou endommagé toutes les installations sportives palestiniennes à Gaza, y compris les stades, les gymnases et les clubs, dont certains ont été utilisés comme camps de détention et de torture.
L’IFA est directement complice du régime d’apartheid et d’occupation militaire d’Israël qui durent depuis des décennies et, plus récemment, de son génocide à Gaza. L’IFA inclut dans ses championnats officiels des équipes basées dans des colonies israéliennes illégales sur des terres palestiniennes occupées et milite, avec le gouvernement israélien, pour leur maintien.
Sous la pression des appels au boycott qui se multiplient, Erreà a voulu résilier le contrat. Plus d’un mois et demi après le début du contrat, la société n’avait toujours pas fourni de maillots à l’IFA.
Erreà s’est maintenant retirée de ce contrat.
Nous remercions les nombreuses personnes en Italie et dans le monde entier qui se sont jointes aux appels des Palestinien·nes pour qu’Erreà fasse ce qu’il faut et mette fin à sa complicité avec le régime d’apartheid d’Israël et son génocide à Gaza.
Les médias israéliens rapportent que l’IFA a signé un accord de deux ans avec Reebok et que son logo apparaît désormais sur le site web de l’IFA en tant que nouveau sponsor.
En janvier 2024, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a statué qu’Israël commettait de manière plausible un génocide à Gaza. En juillet, la CIJ a également statué que l’occupation militaire israélienne de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, était illégale. Ces deux décisions de la CIJ impliquent l’obligation de ne pas contribuer de quelque manière que ce soit aux crimes atroces commis par Israël.
Nous demandons à Reebok de résilier immédiatement son contrat avec l’IFA afin d’éviter d’être complice des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide commis par Israël. Si Reebok poursuit ce sponsoring criminel et contraire à l’éthique, il devra faire face à une campagne internationale de boycott, tout comme Erreà, PUMA et Adidas avant lui.
