
Communiqué de la campagne BDS France
La 22ème édition du Festival du Cinéma Français en Israël se tient du 20 au 31 mars.
La société Eden Cinéma, en partenariat avec l’Institut Français d’Israël et le soutien d’Unifrance Film, propose pour cette 22ème édition une sélection de 15 films du Cinéma Français de l’année passée.
Au regard de la situation imposée par un gouvernement d’extrême-droite, activement soutenu par les Etats-Unis, qui perpétue une violence meurtrière sur Gaza depuis 18 mois, dans le contexte actuel de la très forte répression en Cisjordanie occupée, nous considérons que la participation active de la France à l’organisation de ce festival est une marque de déshonneur et de honte, une sorte de prime aux crimes de guerre commis par l’Etat israélien.
La France montre ouvertement sa complicité avec ce régime colonial pratiquant l’apartheid, le nettoyage ethnique, et le génocide.
C’est donc avec la plus forte insistance que nous demandons aux réalisateurs et réalisatrices français de refuser toute participation à ce festival, et de se mobiliser auprès de leurs collègues cinéastes français, pour qu’aucun.e ne se rende aux projections.
Ce serait une réponse claire de solidarité avec la société civile palestinienne qui appelle depuis 2005 au boycott culturel d’Israël, tant que ce pays ne respectera pas le droit international. Cette lutte, inspirée par le combat du peuple sud-africain contre l’apartheid, a pris une dimension internationale et des campagnes de boycott de l’État israélien se développent dans tous les pays, elles demandent aux artistes de ne pas se produire en Israël, afin de ne pas cautionner ce régime génocidaire.
Nous pensons à la très grande partie de la jeunesse mondiale qui s’est levée contre le massacre en cours à Gaza. Refuser de se rendre en Israël, et en donner les raisons publiquement serait un geste fort de solidarité, en défense de l’application du droit international et des droits humains.
A la veille d’une grande manifestation internationale contre le racisme et l’extrême-droite, le refus de participer à ce festival est la seule position éthique qui pourrait honorer le cinéma français.