Communiqué :
48 ANS D’OCCUPATION MILITAIRE, DE COLONISATION ININTERROMPUE, DE NETTOYAGE ETHNIQUE ET DE JUDAÏSATION DE JÉRUSALEM PAR ISRAËL
Le CCCJM (Centre Communautaire et Culturel juif de Montpellier) annonce la 38ème journée de Jérusalem à la date du 7 juin sous le slogan : « Jérusalem, l’ambition du « vivre ensemble ».
Malgré l’apparente volonté de dialogue annoncée, cette journée, sous le parrainage du Consul d’Israël constitue une double provocation qui affiche et confirme sa nature de célébration coloniale et de soutien aveugle à l’Etat d’Israël. Célébrer le 7 juin, c’est célébrer l’occupation, la colonisation et la judaïsation de Jérusalem. Si bien que le prétendu « Vivre ensemble » est un vivre ensemble entre Israéliens juifs et sans les Palestiniens.
Pour toutes ces raisons nous condamnons le soutien financier et politique des exécutifs de la Région à cette manifestation et appelons à l’interdiction de cette journée dite de Jérusalem qui n’est pas une fête communautaire religieuse juive (que nous respecterions si c’était le cas) mais une manifestation sioniste de soutien politique inconditionnel à l’Etat israélien et à ses crimes.
Une célébration en violation du droit international :
Chacun sait que le fondement de cette journée, unique en France, est de commémorer la prise de Jérusalem le 7 juin 1967 par l’armée israélienne et dans la foulée le 27 juin 1967, la déclaration à la Knesset de « Jérusalem Capitale, une et indivisible de l’Etat d’Israël ». Depuis cette date toute la ville de Jérusalem est occupée militairement et colonisée. Les sionistes disent « libérée » et « réunifiée ».
Chacun sait aussi que cette déclaration contrevient à pas moins de 4 Résolutions de l’ONU (252, 476, 478, 672) qui toutes affirment que Jérusalem est sous juridiction internationale et que Jérusalem-est est partie intégrante de la Palestine. Même les Etats-Unis ont refusé de valider Jérusalem comme capitale d’Israël.
Aussi quand le CCCJM choisit la date du 7 juin, date de l’occupation coloniale de la ville de Jérusalem en 1967, il réaffirme haut et fort son soutien à la nature coloniale de l’événement et son mépris total à l’égard du droit international et de la communauté internationale.
Un « vivre ensemble » sans les palestiniens !
Le CCCJM ne manque pas de culot. A moins de 15 jours de la mesure d’apartheid interdisant aux Palestiniens d’utiliser les mêmes bus que les Israéliens, le CCCJM ose présenter Israël comme le champion du « vivre ensemble » ! Apartheid veut dire : séparation. Israël a construit un mur de séparation (d’apartheid) de plus de 750 km pour se « séparer » des Palestiniens (en volant en maints endroit les terres fertiles et les puits).
L’ONG israélienne « Broken the silence » vient, avec courage, de dévoiler que lors de l’attaque de l’été 2014 contre la Bande de Gaza, ordre avait été donné aux soldats de tirer sur les civils.
La nouvelle ministre de la justice à peine élue a déclaré à propos des femmes palestiniennes : « Elles doivent mourir, et leurs maisons doivent être détruites de telle sorte qu’elles ne puissent plus abriter de terroristes. ». Le 1er juillet 2014 sur sa page Facebook elle avait lancé un appel à « ne pas se contenter de tuer les terroristes palestiniens, mais la totalité du peuple palestinien qui est notre ennemi ». « Il faut détruire ce peuple, y compris ses vieillards et ses femmes, ses villes et ses villages, ses propriétés et ses infrastructures« .
Même l’Union Européenne en a assez des violations israéliennes. Pas plus tard que le 9 mai 2015, elle a dénoncé le feu vert israélien donné à la construction de 900 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est : « La détermination d’Israël à poursuivre dans sa politique de colonisation en dépit des avertissements de la communauté internationale ne menace pas seulement la viabilité de la solution à deux Etats mais amène également à s’interroger sur son engagement à parvenir à un accord négocié avec les Palestiniens », affirme l’UE dans un communiqué.
Il n’y a pas de « vivre ensemble » possible basé sur la violation du Droit international et des Droits Humains. Le nettoyage ethnique appliqué par Israël se traduit par un « vivre ensemble » (entre israéliens juifs) sans les Palestiniens !
Les élus de la Région, du Département et de la Métropole complices
Depuis 38 ans les exécutifs de la Région soutiennent financièrement et politiquement par leur présence et leurs discours cette manifestation coloniale. Ce faisant ils encouragent le nettoyage ethnique des Palestiniens au lieu de faire pression pour le combattre. Se déclarer pour « deux états » ne suffit pas à se blanchir du soutien apporté aux crimes, à la colonisation et à l’occupation de l’état d’Israël qu’il faut combattre.
Pour toutes ces raisons nous appelons à l’interdiction de cette journée dite de Jérusalem qui n’est pas une fête communautaire religieuse juive (que nous respecterions si c’était le cas) mais une manifestation sioniste de soutien politique inconditionnel à l’Etat israélien et à ses crimes.
Comité BDS France 34
28 mai 2015