Collectif d’Israéliens: Barkan Ronnie, Ofra Ben-Artzi, Dana Joesph, professeur Giora Rachel, Golan Neta, Hefets Iris, Hever Shir, Lerner Eytan, Matar Anat Dr, Mazali Real, Neiman Ofer, Jonathan Stanczak
27 janvier 2011 – The Guardian – traduction : JPP
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10047
Nous sommes des citoyens israéliens qui soutiennent l’appel aux boycotts, désinvestissements et sanctions contre Israël, et en tant que tels, nous pensons que si Ian McEwan (romancier et scénariste britannique) accepte le Prix Jérusalem le mois prochain à Jérusalem (Lettres, 26 janvier), cela fera de lui un collaborateur du pire violeur des droits de l’homme, Israël, et de sa politique du « business as usual » (le business, comme d’habitude).
Le Prix Jérusalem est décerné par l’establishment israélien qui s’attache à présenter Israël en général, et Jérusalem en particulier, comme le phare de l’érudition et de la démocratie. En réalité, Ian McEwan ne fera que le jeu et serrer les mains de politiciens cyniques qui tentent de se blanchir de leurs violations méthodiques des droits de l’homme. Plus particulièrement, il légitimera les actions du maire raciste, Nir Barkat, qui poursuit et justifie l’expulsion des familles palestiniennes de leurs maisons à Jérusalem-Est, pour les faire occuper par des colons juifs. Si McEwan « s’oppose aux colonies israéliennes illégales », alors comment peut-il accepter les honneurs des gens qui sont responsables de cette abomination ?
Quand Mr McEwan se cache derrière l’acceptation par d’autres de ce Prix, c’est le type même d’une approche dénuée de principes. En outre, quand il essaie de laisser entendre que le mouvement de boycott irait à l’encontre d’une coopération entre Israéliens et Palestiniens, il est démenti par nos activités politiques communes. En effet, en tant que citoyens israéliens responsables, nous travaillons ensemble, avec les Palestiniens, pour obtenir la justice pour les Palestiniens et un avenir pour nous tous.
Nous demandons instamment à Ian McEwan de prendre position en faveur des droits de l’homme et de la justice, et de refuser le Prix.