Le duo mexicain prévoit de se produire dans un auditorium financé par un des fondateurs du programme de colonisation.
Des Palestiniens incitent fortement Rodrigo et Gabriela à annuler leur concert prévu dans le Centre Culturel de Tel Aviv, connu officiellement comme l’auditorium Charles Bronfman, d’après le nom de son principal financeur.
Bronfman est aussi le co-fondateur du programme Taglit-Birthright que plus de 1000 jeunes juifs américains se sont engagés à boycotter, pour la raison « qu’il est foncièrement injuste qu’on nous offre un voyage gratuit en Israël alors qu’il est interdit aux réfugiés Palestiniens de retourner chez eux. Nous refusons d’être complices d’un voyage de propagande qui blanchit le racisme systémique et la violence auxquels les Palestiniens vivant sous une occupation interminable sont confrontés au quotidien ».
Le trio Joubran de virtuoses du oud, qui a précédemment travaillé avec Rodrgo et Gabriela, a publié un appel chaleureux au duo mexicain pour qu’il annule son spectacle dans l’apartheid : « S’il vous plaît, Rod et Gabi, prenez la bonne décision ». Le musicien et acteur Steve Wall, originaire d’Irlande où le duo a passé huit ans de sa carrière, s’est joint à des militants des droits humains irlandais en l’incitant à “reconsidérer”.
Quelles que soient les intentions, se produire en Israël de l’apartheid, ainsi que les principaux groupes de défense des droits humains comme Amnesty International l’ont désigné, peut seulement contribuer à blanchir son régime par l’art et donc à retarder l’avènement de la justice, de la liberté et de l’égalité pour tous. Pour cette raison, plus de 500 artistes d’Amérique latine ont adopté le boycott culturel d’Israël de l’apartheid.
Tous les artistes progressistes, avec des exceptions notables, ont refusé de se produire en Afrique du Sud de l’apartheid, reconnaissant par-dessus tout leur profonde obligation morale envers les opprimés. De même, des milliers d’artistes, dont de nombreux musiciens influents et innovants se sont engagés à refuser des offres venant d’institutions culturelles israéliennes complices, en dépit des plus gros efforts de groupes de lobbying d’Israël telle la soi-disant « Communauté Créative pour la Paix », une organisation qui occupe le devant de la scène.
Comme l’a dit le philosophe noir américain Cornell West, « la justice est ce à quoi ressemble l’amour en public ». Nous incitons énergiquement Rodrigo et Gabriela à choisir la justice et à annuler leur spectacle à Tel Aviv de l’apartheid.
