Compte-rendu de la délégation auprès de trois responsables français du Comité International de la Croix Rouge au sujet de la situation dramatique des 1 800 prisonniers politiques palestiniens à leur 26e jour de grève de la faim illimitée commencée le 17 avril 2017.
Nous étions 5 camarades représentant l’Association de Palestiniens en Ile-de-France, l’Union Générale des Étudiants de Palestine, le Forum Palestine Citoyenneté, l’Association Femmes Égalité, l’Association France Palestine Solidarité Paris-Sud – Campagne BDS France et avons :
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rappelé le caractère unitaire de cette grève pour la dignité et la liberté et les risques encourus par les prisonniers politiques palestiniens (la mort, si le silence complice des diverses institutions, dont celui du CICR se perpétue), ainsi que leurs revendications, dont : fin de la détention administrative illégale, la fin des interdictions et interruptions des visites familiales, l’accès aux soins médicaux appropriés et la fin de la négligence médicale délibérée, la libération des prisonniers malades, en particulier des personnes handicapées et celles atteintes de maladies incurables, la fin de la tortures et humiliations…
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décrit la barbarie des mesures que les autorités de l’occupation israélienne leur font subir : mises à l’isolement, déplacements continus d’une prison à l’autre, du Nord au Sud alors que les prisonniers sont affaiblis par leur grève, refus de visites des familles et des avocats, refus de soins pour les malades, confiscations du sel, d’objets personnels, des vêtements, inspections des cellules avec des chiens, menaces d’alimentation forcée, intervention dans les prisons de forces spéciales anti-émeutes…(Chronique de la grève de la faim – Cirepal).
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Insisté sur l’emprisonnement des enfants, l’interdiction de poursuivre les études
Nous avons fait remarquer aux représentants français du CICR que depuis plus de 50 ans, cette organisation, qui prétend combattre pour le respect du droit humanitaire et apporter une protection, se contente de visiter les prisons israéliennes et d’observer un silence complice sur les crimes des autorités d’occupation.
Ces dernières, qui selon eux leur donne le choix entre parler ouvertement ou être interdit de visite pour le CICR.
Devant notre dénonciation du système Silence = Complicité, ils nous déclarent que dans cette situation, ce n’est pas le CICR qui est l’ennemi.
Les représentants du CICR ont répété à plusieurs reprises que cette organisation a choisi la confidentialité et que ses délégués mènent des discussions aussi bien avec les israéliens qu’avec les prisonniers, établissant ainsi une sorte d’égalité entre les bourreaux et les victimes.
Suite à cette rencontre et d’après les déclarations de ces trois représentants, la confidentialité du CICR se poursuivra, même en cas de décès de l’un des prisonniers.
Cette déclaration confirme que le CICR a échoué dans sa mission de protéger les personnes emprisonnées en temps d’occupation et qu’il ne dénoncera pas les conditions de détentions qui condamne les prisonniers palestiniens à plus ou moins long terme à mort. Là est leur complicité dans les crimes de l’occupation.
Tout en continuant à affirmer notre solidarité avec la résistance des prisonniers politiques palestiniens, nous devons aussi dénoncer tous ceux qui comme le CICR se rendent complices de l’occupant en lui écrivant :