27 juillet 2011 – Rebelion
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10956
La Plateforme de Solidarité avec la Palestine de la ville de Burgos demande qu’il n’y ait pas de groupes israéliens au concours international de chorégraphie.
Le chorégraphe israélien Ariel Sharon Fridman, un participant à la 10e édition de la compétition, est un collaborateur régulier de l’Ambassade d’Israël en Espagne.
La Plate-forme de Solidarité avec la Palestine a demandé à la ministre de la Culture, Alicia García Rodríguez, ainsi qu’au conseiller pour la culture et la municipalité de Burgos, Fernando Gómez Aguado, de ne pas répéter le recrutement de groupes israéliens à Burgos, comme cela a été le cas à l’occasion du Certamen Internacional de Coreografía Burgos. Cette demande s’inscrit dans le cadre de la Campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre l’Etat d’Israël.
Cette demande est fondée sur le fait que la compagnie « Projets en Mouvement », dirigée par l’israélien Sharon Fridman bénéficie d’une étroite collaboration et du financement de l’ambassade d’Israël pour l’organisation de ses activités en Espagne. L’ambassade d’Israël est le représentant officiel en Espagne de l’Etat d’Israël, lequel ne respecte toujours pas les résolutions de l’ONU concernant l’occupation de la Palestine et le retour des réfugiés provoqués par le nettoyage ethnique en 1948.
Dans sa lettre, la plate-forme demande à García Rodríguez et à Gómez Aguado de ne pas collaborer à ces campagnes de propagande en diffusant des produits culturels réalisés par l’Etat d’Israël mais au contraire de se joindre à la campagne du Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette campagne est une initiative promue par un grand nombre d’organisations palestiniennes non-violentes et populaires et s’inspire du boycott contre l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 80.
Il est également rappelé au ministre que le boycott culturel et universitaire est particulièrement important. En conséquence, la plate-forme demande « de ne pas établir de contrat ni de collaborer avec Israël ou ses associations dans les activités organisées, à moins que ces associations ne condamnent explicitement les pratiques et la politique de leur gouvernement envers le peuple palestinien. »
La lettre se termine par un appel « à renforcer les relations avec le peuple palestinien dans les domaines culturels, éducatifs et touristiques. »
La plate-forme de Burgos de solidarité avec la Palestine rappelle que l’organisation et l’exportation des produits culturels fait partie d’une stratégie d’Israël visant par ceux qui les produisent, à projeter une certaine image à l’étranger.
Après les crimes perpétrés à Gaza (plus de 1400 Palestiniens assassinées), le ministère israélien des Affaires étrangères a alloué deux millions de dollars pour améliorer l’image du pays à travers la culture et le divertissement. « Nous allons envoyer dans le monde nos romanciers et écrivains les plus célèbres… Cela fera apparaître le visage le plus humain d’Israël et évitera que l’on ne nous identifie que dans un contexte de guerre » (Arye Mekel, directeur général des affaires culturelles, Ministère de Affaires d’Israël, cité par le New York Times daté du 3 mars 2009).