Menu
27/06/24

Boycott le Jerusalem Film Festival !

La campagne BDS France a mis en garde les sociétés de production et de distribution sur d’éventuelles invitations à participer à ce festival de l’apartheid.

Cette lettre ouverte s’adresse aussi à tous les réalisateurs et toutes les réalisatrices français·es.

Date d'origine : 27/06/2024
Auteur : Campagne BDS France

Madame, Monsieur

Comme l’an passé, le Jerusalem film Festival aura lieu en juillet, du 18 au 28.

En 2023 c’est une quinzaine de cinéastes français·es qui ont été invité·e·s et ont accepté que leurs films soient projetés pendant ce festival. Les alertes que nous leur avons transmises, sur l’inacceptable de ces invitations, ont toutes été ignorées.

En 2024 si cette situation se renouvelait, il y aurait une sorte de déshonneur et de honte ou de prime aux crimes de guerre à accepter que ces cinéastes se rendent à Jérusalem, au regard de la situation à Gaza, imposée par une armée qui perpétue une violence meurtrière sur l’enclave palestinienne, depuis plus de huit mois.

Ces invitations sont pour nous celles du déshonneur, pour Israël un véritable programme de propagande, la Hasbara en hébreu, auquel le gouvernement consacre chaque année plusieurs millions de dollars. Ce système intègre tous les échanges mais également toutes les manifestations culturelles et consiste en réalité pour Israël à tenter de ‘‘blanchir’’ ses crimes de guerre, qui ont fait plus de quarante mille victimes sous les bombes israéliennes.

C’est donc avec la plus forte insistance que nous vous prions de refuser toute communication d’invitation et toute participation, et de vous mobiliser au niveau qui est le vôtre, pour qu’aucun.e cinéaste français.e ne se rende à ce Jerusalem Film Festival. Vous répondriez ainsi à l’appel de  la société civile palestinienne qui appelle depuis 2005 au boycott culturel d’Israël, tant que ce pays ne respectera pas le droit international.  Cette lutte, inspirée par le combat du peuple sud-africain contre l’apartheid, a pris une dimension internationale et des campagnes de boycott de l’État israélien se développent dans tous les pays.

Nous pensons en vous écrivant à la très grande partie de la jeunesse qui s’est levée contre le massacre en cours à Gaza. Refuser ces invitations du gouvernement Netanyahou, serait un geste fort de votre profession, montrant le vrai visage d’une France respectueuse de l’application du droit international et des droits humains.