La société civile palestinienne appelle d’urgence les gouvernements à stopper les navires transportant des armes à destination du #GazaGenocide israélien.
Des navires traversent actuellement la Méditerranée, en passant par le détroit de Gibraltar, transportant des armes destinées à Israël pour commettre un génocide contre 2,3 millions de Palestinien-nes à Gaza. L’approvisionnement continu en armes par voie maritime a permis à Israël de poursuivre ses atrocités indicibles à Gaza et d’intensifier ses attaques et ses meurtres contre les Palestinien-nes en Cisjordanie occupée.
Grâce aux récentes mobilisations de la société civile en Espagne, notamment les actions de sensibilisation et les manifestations menées par notre partenaire RESCOP, un navire transportant très probablement des armes à destination d’Israël a évité d’accoster à Carthagène, échappant ainsi à la fouille. Le navire devrait arriver aujourd’hui à Koper, en Slovénie, où les militants exigent qu’il soit fouillé et que toute livraison d’armes à Israël soit stoppée.
Un deuxième navire, le Marianne Danica, s’est vu refuser l’escale par les autorités espagnoles au motif qu’il transporte des armes à destination d’Israël. Il est maintenant en route pour le Monténégro, où il devrait arriver le 28 mai au matin.
D’autres navires soupçonnés de transporter des armes entreront bientôt en Méditerranée.
Le Comité national palestinien BDS (BNC), la plus large coalition palestinienne à la tête du mouvement BDS mondial, appelle les militant-es, les syndicats et les groupes de la société civile à faire pression sur les parlementaires, les gouvernements et les entreprises pour qu’ils respectent leur devoir légal et moral d’arrêter dès maintenant les livraisons d’armes à Israël.
Plus de 810 millions de Palestinien-nes cherchant refuge à Rafah ont dû fuir une fois de plus face à l’invasion sanglante d’Israël. L’UNRWA a été contraint de suspendre toute distribution d’aide, ce qui a intensifié les conditions de famine. Dans le nord de Gaza, Israël a attaqué l’un des derniers hôpitaux en activité, l’hôpital Kamal Adwan. Le procureur général de la Cour pénale internationale a finalement demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la défense Yoav Gallant pour « persécution », « extermination et/ou meurtre en violation des articles 7(1)(b) et 7(1)(a), y compris dans le contexte des décès causés par la famine, en tant que crime contre l’humanité ».
Malgré ces atrocités, les gouvernements occidentaux ont continué à fournir des armes au génocide israélien.
Des dizaines d’expert-es des droits de l’homme des Nations unies ont fait valoir l’obligation légale de tous les États de cesser leurs relations militaires avec Israël et le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a directement appelé à mettre fin à « la vente, au transfert et au détournement d’armes, de munitions et d’autres équipements militaires au profit d’Israël, la puissance occupante… afin d’empêcher de nouvelles violations du droit humanitaire international et des violations et abus des droits de l’homme ». Les transferts d’armes vers Israël violent le traité sur le commerce des armes (TCA) et plusieurs autres traités internationaux. Tous les signataires de la Convention sur le génocide ont le devoir de prévenir, de faire cesser et de punir les violations de la Convention, et les États et les entreprises ont l’obligation de mettre fin aux liens commerciaux et militaires avec le génocide. Cela implique de s’abstenir de fournir des armes et des équipements militaires à tout État soupçonné de commettre des actes génocidaires.
Depuis 76 ans, Israël utilise les armes et la technologie militaire qui lui sont fournies par l’Occident et d’autres pour perpétrer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, y compris l’apartheid et maintenant le génocide, afin de faire avancer son projet de colonisation visant à nous faire disparaître de notre terre.
L’impunité et la complicité doivent cesser maintenant !
Nous appelons donc à la mobilisation et à la pression sur les gouvernements pour qu’ils :
- arrêtent et fouillent tous les navires soupçonnés de transporter des armes destinées à Israël dès qu’ils pénètrent dans leurs eaux territoriales et s’assurent que le transfert de ces armes est stoppé. Au minimum, interdire aux navires d’accoster et d’effectuer des opérations douanières en mer.
- interdisent à tout navire transportant des armes à destination d’Israël de faire flotter leur drapeau et procéder immédiatement à une enquête et au retrait de leur drapeau en cas de soupçons de livraisons d’armes.
- demandent des comptes à toutes les compagnies de transport maritime et d’assurance qui contribuent à la capacité d’Israël à poursuivre son génocide et son apartheid contre le peuple palestinien, notamment en transportant et en assurant des transferts d’armes.
Nous appelons à des manifestations et à des pressions de désinvestissement contre toutes les sociétés de transport maritime et les compagnies d’assurance impliquées dans le commerce d’armes avec Israël.
Nous appelons les syndicats, en particulier les dockers et les travailleurs des transports, à rejoindre le mouvement mondial BDS et à refuser de participer au transfert illégal et immoral d’armes et de les manipuler.
Chaque cargaison bloquée sauve des vies palestiniennes.
#Blocktheboat #MilitaryEmbargo