30 mars 2019 – Les Palestiniens dans la bande de Gaza célèbrent la Journée de la Terre et le premier anniversaire de la Grande Marche du Retour de Gaza en protestant contre le siège cruel israélien et en exigeant leurs droits. Ces manifestants non armés sont confrontés aux tirs des tireurs embusqués israéliens qui, à ce jour, ont tué 195 manifestants, et en ont blessé 29 000. La Commission d’enquête des Nations-Unies a fait le constat que les attaques israéliennes contre les manifestants « peuvent constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ».
Aujourd’hui, la société civile palestinienne renouvelle son appel pour un embargo militaire contre Israël et amplifier les campagnes BDS pour mettre fin à l’impunité d’Israël et le tenir responsable de ses crimes.
Sabreen Al Najjar, auxiliaire médicale de Gaza :
« Ma fille, Razan Al Najjar, auxiliaire médicale, a été abattue par un tireur embusqué israélien alors qu’elle avait revêtu son uniforme blanc et qu’elle tentait de porter secours à des blessés qui manifestaient pour leurs droits. Durant la courte vie de Razan, elle a été contrainte de rester dans une bande de terre qui est une prison, densément peuplée, enfermée par les blocus et les murs israéliens. Elle a été le témoin de trois agressions militaires israéliennes qui ont blessé et tué des milliers de Palestiniens innocents. Pour elle et pour nous tous, les Palestiniens, la Grande Marche du Retour est notre cri pour la justice.
En nous rassemblant pacifiquement, chaque fin de semaine, pour des droits et libertés qui sont sans aucune hésitation librement reconnus à d’autres, c’est une obligation pour la communauté internationale que d’agir et de cesser de fournir à Israël les armes qu’il a utilisées pour tuer Razan, et tant d’autres comme elle. Je m’adresse aux organisations et aux États pour qu’ils mettent en pratique notre appel palestinien pour un embargo militaire contre Israël, afin que nous puissions vivre dans la liberté et la paix. »
Abulrahman Abunahel, organisateur communautaire et coordinateur du Comité national palestinien du BDS (BNC), basé à Gaza :
« Depuis plus de sept décennies, les Palestiniens luttent pour rentrer dans leurs foyers dont ils ont été déracinés lors de la Nakba en 1948. Israël nous prive de notre droit au retour. Au premier anniversaire de la Grande Marche du Retour qui se poursuit à Gaza, nous réitérons l’appel au boycott, au désinvestissement et à des sanctions pour les droits des Palestiniens. Il est grand temps d’isoler totalement et de poursuivre en justice le régime israélien de colonialisme de peuplement, d’occupation et d’apartheid. L’effusion de sang, à Gaza et ailleurs en Palestine, doit être arrêtée. »
Najwan Berekdar, défenseur des droits humains, de Nazareth :
« En tant que citoyens palestiniens d’Israël, nous nous joignons à la Grande Marche du Retour pour exiger le respect du droit, reconnu par les Nations-Unies, au retour de tous les réfugiés palestiniens. Comme la plupart des Palestiniens de Gaza, beaucoup d’entre nous, Palestiniens de 48, avons été contraints de quitter nos foyers durant la Nakba de 1948, et nous n’avons jamais été autorisés à y retourner. Nous avons vécu sous une loi martiale jusqu’en 1966, et nous souffrons encore aujourd’hui sous les lois de l’apartheid israélien. La Journée de la Terre, que tous les Palestiniens célèbrent aujourd’hui, commémore ce jour de 1976 où les forces israéliennes ont tué six Palestiniens lors de manifestations de masse pacifiques en Galilée contre la confiscation par Israël de leur terre ancestrale. Israël doit être tenu responsable de ses crimes. »
Le Comité national palestinien du BDS (BNC) est la plus large coalition de la société civile palestinienne. Il dirige et soutient le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions pour les droits des Palestiniens.
Source : BDS Movement
Traduction : JPP pour BDS France